Le Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/de LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ)/2022 09 11/ Série IV/
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Etranglé par la crise de l’énergie et l’inflation, le Vieux continent voit poindre la colère dans plusieurs pays, laissant craindre un hiver brûlant sur le plan social. Après un été difficile, l’hiver ne sera pas un moment de répit. Inflation, hausse des prix de l’énergie, guerre en Ukraine… L’heure de répondre à ces multiples défis à sonner pour le Vieux continent. Ce vendredi 9 septembre, les ministres européens de l’Énergie se sont dits « favorables à une série de mesures d’urgence pour enrayer la flambée des factures de gaz et d’électricité », évoquant même « un plafonnement du prix des importations de gaz de l’Union européenne ». 
Mais cela sera-t-il suffisant ? Alors que l’inflation annuelle dans les 19 pays de la zone euro a connu une nouvelle hausse au mois d’août, s’établissant à 9,1%, la colère des Européens commence à monter.
À Paris, une manifestation a eu lieu, samedi 3 septembre, contre les conséquences de la crise économique et énergétique. Si ce rassemblement est resté assez marginal, la CGT et Solidaires ont bloqué la date du 29 septembre pour organiser une journée de grève et de manifestation. En plus de l’inflation et de la crise énergétique, les inquiétudes sur les retraites et l’assurance-chômage seront au menu de cette rentrée sociale. 
Chez nos les belges, les syndicats se mettent également en ordre de marche contre la hausse des tarifs de l’énergie. Les différents mouvements ont déposé un préavis de grève générale pour le mois de novembre. « Si nous déposons un préavis, ce n’est pas pour le plaisir mais c’est parce qu’avant les vacances, nous avons organisé une manifestation nationale qui a réuni 80 000 personnes, c’est parce que, depuis lors, les factures explosent, et qu’il n’y a pas de réponse », a martelé, dans le quotidien belge Le Soir, Thierry Bodson, le président de la Fédération générale du travail de Belgique, deuxième fédération syndicale belge. « C’est en Belgique que la tension sociale montera en dernier » ; La colère enfle dans la population face à l’inflation, dit L’Echo ce matin.
DES MI-AVRIL DES RASSEMBLEMENTS PRO-KREMLIN ONT ETE ORGANISES DANS PLUSIEURS GRANDES VILLES ALLEMANDES,
« En Allemagne, drapeaux russes, chants nationalistes, treillis militaires et grosses voitures. Plusieurs grandes villes allemandes sont depuis deux semaines le théâtre de manifestations pro-Kremlin, assure la Frankfurter Allgemeine Zeitung, qui publie un reportage sur l’un de ces rassemblements, à Hanovre. “Selon les estimations de la police, environ 600 personnes ont traversé la ville, le 10 avril, dans près de 350 véhicules décorés de drapeaux russes”, explique le journal conservateur. Officiellement, les 600 manifestants de Hanovre et leurs homologues de Bonn, Berlin, Francfort ou encore Stuttgart protestaient contre la montée des discriminations à l’égard des russophones d’Allemagne. Mais une partie d’entre eux ont aussi “affiché leur solidarité avec les responsables de la guerre d’agression russe en Ukraine”, assure la Tageszeitung. La lettre Z, pourtant interdite en Allemagne, symbole de soutien à l’action militaire russe, a notamment été aperçue dans un cortège … », «écrit le Courrier international.
DEPENSER COMME AVANT OU SE SERRER LA CEINTURE ? LE DILEMME DES ALLEMANDS FACE A LA CRISE
Outre-Rhin, l’inflation et la crise énergétique risquent de plonger de nombreux foyers dans la pauvreté, affirme l’hebdomadaire “Stern”. Face aux difficultés à venir, certains choisissent d’économiser, tandis que d’autres continuent à vivre au jour le jour. « C’était le rêve de toute une vie, planifié dans le moindre détail, mesuré au centimètre près. Les chambres des enfants avaient été attribuées, le choix de l’îlot de la cuisine avait été arrêté, ils avaient trouvé l’emplacement de la corbeille du futur chien – Lisa-Maria Haupenthal-Büttner lui avait même acheté un collier ».
« La famille n’aura pas de chien. Pas plus qu’elle ne fera de soirées barbecue dans le jardin avec vue sur les Knüllgebirge [chaîne de montagnes du nord de la Hesse, dans le centre de l’Allemagne], pas plus qu’elle n’aura de jeux de grimpe pour les deux petites filles, ou d’atelier au fond du jardin pour le père, Christoph Büttner. Pour la bonne et simple raison que la maison ne verra pas le jour. Enterré, le rêve ».
“Laisse la lumière éteinte, ça consomme de l’électricité !” « Les Büttner ne peuvent pas se permettre de faire construire, ou plus exactement ne peuvent plus se le permettre. “On a envoyé je ne sais pas combien de demandes de crédit aux banques”, soupire Lisa-Maria. Ils ont essuyé refus sur refus. Cet hiver, leur plan de financement était encore jugé solide par les banques. Mais, sous l’effet de l’inflation, de la hausse des taux et de l’explosion des frais de chauffage, la famille, qui était jusque-là solvable, représente désormais un risque incalculable pour les banques. Les Büttner sont pourtant de vrais champions de la parcimonie. Voilà des années qu’ils mégotent sur le moindre achat. “Le bio, ce n’est même pas la peine d’y penser”, confesse Christoph Büttner ». « Quand la petite Ziva va aux toilettes, la mère lui crie : “Laisse la lumière éteinte, ça consomme de l’électricité ! ” Ils chauffent l’appartement qu’ils louent avec un poêle à granulés. Anticipant la flambée du prix des granulés, Christoph Büttner en a fait rentrer une tonne à l’ancien tarif. Les 65 sacs sont disséminés dans tout l’appartement, dans l’entrée, sous chaque lit, derrière le canapé. Mais même les mesures les plus draconiennes n’y suffisent pas ».
Dans bon nombre de nouveaux quartiers, en Allemagne, des transactions ont été annulées ces dernières semaines. Le séisme actuel qui ébranle le marché de l’immobilier donne une première idée de ce que voulait dire le ministre de l’Économie, Robert Habeck, lorsqu’il annonçait, peu de temps avant l’invasion de l’Ukraine : “Nous en sortirons tous appauvris.”
Depuis la Seconde Guerre mondiale, le développement économique, malgré les replis conjoncturels et les récessions occasionnelles, a toujours suivi grosso modo la même tendance en Allemagne : toujours en avant, jamais en arrière. Sur la question du pouvoir d’achat, la prédiction d’Helmut Kohl à la chute du Mur s’était même vérifiée : ça ira mieux pour beaucoup, moins bien pour personne.
SEULEMENT VOILA, POUR LA PREMIERE FOIS, LE NIVEAU DE VIE RECULE.
En juin dernier, l’Office fédéral des statistiques enregistrait la plus forte chute des ventes dans la distribution, à 8,8 %. Les Allemands voient s’évaporer ce qui était pour eux une évidence : l’idée que leur niveau de vie était acquis pour toujours. Les voilà contraints de réduire sensiblement leur standing. Les moins de 80 ans, surtout, font connaissance avec le “renoncement”. Un mot qui semble tout droit sorti d’un film en noir et blanc. Et beaucoup ne savent pas comment s’y prendre : ça marche comment, le renoncement ?
« À l’aéroport de Francfort, on n’en voit pourtant aucun signe, de prime abord. Dans les files d’attente, aux comptoirs d’enregistrement, les voyageurs s’inquiètent surtout de leurs bagages et de l’heure. Nicole Keiler et Daire Kelly se rendent à un festival de reggae à Barcelone. Avec des billets d’une époque révolue – le printemps dernier – à 70 euros. Le concert suivant était déjà prévu : Lisbonne, en septembre. “Mais, vu les nouveaux prix, ce n’est plus possible”, regrette Daire. “Ce n’est même pas envisageable, on est toutes les deux étudiantes”. »
« EN BULGARIE, LE RAPPORT A LA RUSSIE EST REDEVENU UN FACTEUR STRUCTURANT DU DEBAT PUBLIC ET DES IDENTITES PARTISANES », DIT LE MONDE CE 7 SEPTEMBRE
Dans une tribune au « Monde », Nadège Ragaru, historienne spécialiste du communisme, scrute les failles de la solidarité européenne en Bulgarie. Sous la pression énergétique des Russes et sous le poids historique de leur proximité, le pays est devenu une démocratie sous emprise (…) il n’avait aucune alternative à la reprise des pourparlers avec Gazprom, suspendus après l’arrêt des livraisons de gaz russe à la Bulgarie en avril. Conformément aux sanctions décidées par l’Union européenne (UE) après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février, Sofia avait refusé de régler les factures russes en roubles. L’ambassadrice de Russie en Bulgarie, Eleonora Mitrofanova, s’est empressée d’indiquer que les livraisons russes pourraient reprendre si un accord était trouvé.
La solidarité européenne face à la Russie serait-elle sur le point de s’effriter ? Et comment comprendre les évolutions récentes d’un pays membre de l’UE et de l’OTAN, profondément divisé entre russophiles et russophobes ?, interroge Le Monde.
« Dans les semaines qui ont suivi l’agression militaire de l’Ukraine par la Russie, plusieurs hauts responsables européens s’étaient réjouis de voir naître une nouvelle unité européenne. Six mois après, et six millions de réfugiés plus tard, la guerre poursuit ses ravages. Une nouvelle réalité géostratégique se dessine où des puissances autoritaires n’hésitent plus à affirmer leurs ambitions impériales. Déjà mise à mal par la ligne prorusse de la Hongrie et d’Etats candidats tels que la Serbie, l’unité européenne tente de survivre à l’envolée des prix de l’énergie et à l’affaissement de l’euro. »
DANS CETTE TECTONIQUE DES PLAQUES, OU SE SITUE LA BULGARIE ?
« En décembre 2021, au terme de trois scrutins électoraux au cours desquels les nouvelles formations politiques avaient jailli comme des bourgeons au printemps, la Bulgarie s’était dotée d’un gouvernement libéral porté par deux jeunes diplômés de Harvard, Kiril Petkov, premier ministre, et Assen Vassilev, vice-premier ministre chargé des fonds européens et ministre des finances. Leur gouvernement reposait sur une coalition hétéroclite allant des socialistes à la droite libérale, et leur programme était axé sur la lutte contre la corruption (…) Puis est survenue la guerre en Ukraine. La Bulgarie, bien que divisée entre prorusses (le président, une partie du Parti socialiste, les formations populistes et nationalistes radicales) et pro-occidentaux (centristes et droite libérale), a voté les sanctions européennes et apporté un soutien politique clair à l’Ukraine, tout en refusant de lui livrer des armes directement. Plusieurs observateurs ont noté toutefois que les exportations d’armement bulgares à destination de pays européens tels que la Pologne ont connu une hausse sensible. »
UNE MANIFESTATION PRORUSSE A PAU
Jeudi 30 juin , l’association russophone des Pyrénées appelait à un rassemblement devant la Préfecture de Pau pour dénoncer « la discrimination du peuple russe ». Des pancartes « non à la russophobie » ont été brandies. Le drapeau russe, des pancartes dénonçant « la discrimination du peuple russe » et « la désinformation », la manifestation devant les grilles de la Préfecture à Pau était à l’appel de l’Association russophone des Pyrénées. Une association créée en 2019 à Pau par des franco-russes pour promouvoir la culture et la langue russe.
Valentina est la présidente de cette association. Elle explique pourquoi elle parle de discriminations : « On veut protéger notre famille. Nous avons reçu beaucoup de menaces par écrit » assure-t-elle. « Les enfants ont des réflexions à l’école. Nous avons la double nationalité mais parce que nous avons un nom qui sonne un peu russe, nous avons reçu un courrier de la banque HSBC. Je dois prouver que j’ai la nationalité française sinon mon compte sera fermé. » Valentina dit sa fierté d’être russe : »Je soutiens mon pays. Peut-être que je ne suis pas toujours accord avec Poutine, mais je soutiens mon pays. »
Anna, à coté est plus catégorique, « oui » elle soutient Vladimir Poutine. « A partir de 2014, j’ai commencé à sentir cette pression contre les sportifs russes quand on a interdit notre drapeau et notre hymne pour les Jeux Olympiques. Aujourd’hui avec la situation actuelle, on nous discrimine encore plus. Pour rentrer en Russie, c’est hyper compliqué, » explique-t-elle. « Nous ne pouvons pas envoyer d’argent ou des cadeaux en Russie. Même la Poste, on ne peut plus envoyer de colis, » et puis ajoute-t-elle, « il y a beaucoup d’agressions sur les réseaux sociaux. »
DES DIZAINES DE MILLIERS DE PERSONNES PROTESTENT A PRAGUE CONTRE LE GOUVERNEMENT TCHEQUE
Environ 70.000 personnes ont protesté samedi dans le centre historique de Prague contre le gouvernement tchèque l’accusant d’accorder plus d’attention à l’Ukraine ravagée par la guerre qu’à ses propres citoyens. Organisée sous le slogan, « la République tchèque d’abord », la manifestation visait l’inflation croissante tirée par une flambée des prix de l’énergie, la vaccination Covid-19 ainsi que les immigrants. Les manifestants ont exigé la démission du gouvernement de centre-droit de Petr Fiala, qui était entré en fonction en décembre dernier.
« Le meilleur pour les Ukrainiens et deux pulls pour nous », pouvait-on lire sur une banderole, suggérant que les Tchèques ne seraient pas en mesure de payer les factures de chauffage en hiver. Les prix de l’énergie augmentent dans toute l’Europe à la suite d’une baisse des approvisionnements en gaz en provenance de Russie, qui a fait grimper les prix de l’électricité.
« Le rassemblement sur la place Venceslas est calme, nous n’avons pas eu à faire face à des problèmes sérieux. Nous estimons le nombre de participants à environ 70.000 à 12h30 GMT », a indiqué la police tchèque sur Twitter.
La République tchèque, qui assure actuellement la présidence tournante de l’UE, a accueilli environ 400.000 réfugiés venus de l’Ukraine depuis le début de la guerre le 24 février et a fourni une aide militaire et humanitaire importante à ce pays. Le gouvernement de Fiala a survécu à un vote de défiance au Parlement vendredi, initié par deux partis d’opposition : le parti populiste centriste ANO de l’ancien Premier ministre milliardaire Andrej Babis et le mouvement nationaliste SPD.,Fiala a déclaré aux journalistes que le rassemblement était organisé par « des personnes pro-russes proches des positions extrémistes et dont les intérêts vont à l’encontre de ceux de la République tchèque » (sic). « Il est clair que la propagande russe et les campagnes de désinformation sont présentes sur notre territoire et que certaines personnes les écoutent tout simplement », a-t-il ajouté (resic).

Luc MICHEL (Люк МИШЕЛЬ)
* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :Géopolitique – Géoéconomie – Géoidéologie – Géohistoire – Géopolitismes – Néoeurasisme – Néopanafricanisme(Vu de Moscou, Téhéran et Malabo) :PAGE SPECIALE Luc MICHEL’s Geopolitical Dailyhttps://www.facebook.com/LucMICHELgeopoliticalDaily/
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