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2023 05 18

À travers toute l’Afrique, on a pu voir ces derniers mois que les troupes de l’ONU sont de moins en moins acceptées sur le continent. En République centrafricaine, en République démocratique du Congo et au Mali, les manifestations se sont multipliées demandant le départ immédiat et sans condition des troupes de l’ONU.

En RCA, de nombreuses affaires sont remontées à la surface comme celle du vol des diamants par le contingent portugais.

En RDC, de nombreux civils ont constaté les liens entre les groupes armés présents dans l’est et la mission onusienne. Idem pour le Mali. Bref, ce n’est plus un secret pour personne, les troupes de l’ONU, comme les troupes militaires occidentales ne servent en aucun cas la cause de l’Afrique, mais celle de l’Occident. Les Africains s’en sont rendu compte et c’est pourquoi ils demandent le départ des militaires de l’ONU de leur territoire.

Luc Michel, géopoliticien, et Pierre Claver Nkodo, éditorialiste et directeur de la publication Horizons nouveaux, magazine international paraissant à Douala au Cameroun, s’expriment sur le sujet.

EN DEHORS DU FAIT QUE LE MALI ET LE BURKINA SE SONT ALLIES POUR COMBATTRE LE TERRORISME SUR LEUR TERRITOIRE RESPECTIF, DES DISPOSITIONS SONT PRISES AFIN D’EVITER A L’ENNEMI DE REPRODUIRE DES MASSACRES DE CIVILS EN UTILISANT DES UNIFORMES DE L’ARMEE NATIONALE. À partir du 15 mai 2023, des mesures de recherche et de retrait systématique des équipements s’appliqueront selon l’état-major général des armées. L’état-major général des armées a exhorté les Maliens à s’abstenir de porter les tenues militaires, affirmant que toute personne s’habillant en tenue militaire, de quelque nature, motifs ou couleur, sans être un membre régulier des Forces de défense et de Sécurité, contribue à semer la confusion, à brouiller la distinction entre combattants et civils. Cette décision fait suite au constat que de nombreux terroristes neutralisés lors de l’attaque complexe déjouée contre l’aéroport de Sévaré, le samedi 22 avril 2023, portaient des uniformes militaires lit-on dans un communiqué rendu public. L’état-major général affirme avoir tiré « les leçons de cette tentative ainsi que celles d’autres attaques antérieures, au Mali comme ailleurs, au cours desquelles les assaillants utilisent la perfide pour tromper la vigilance des forces légitimes afin de commettre des actes barbares contre les paisibles populations, sans aucune considération pour les règles les plus élémentaires du Droit International Humanitaire ». Il a en outre attiré l’attention de l’opinion sur le danger que représente pour la sécurité publique, le port non réglementé des tenues militaires. En conséquence, l’état-major général des Armées, invite les civils à s’abstenir de porter les tenues sans autorisation, étant entendu que des dispositions seront prises pour rechercher et lutter contre le port irrégulier d’uniformes. À noter que ces tenues militaires sont vendues au marché à des prix variables entre 3 000 à 12 000 francs CFA (5,05 à 16,82 dollars) selon le style et la qualité. Mamadou Fofana, vendeur des tenues militaires au marché de Médine, explique que « ces tenues ne sont pas chères, elles sont cédées à des prix entre 3000 et 9000, voire 12000 francs CFA, d’où leur accès facile ». De son côté, Aly Tounkara spécialiste des questions sécuritaires, directeur exécutif du Centre des études sécuritaires et stratégiques au Sahel (CE3S) souligne que « la tenue militaire, jusqu’à une période récente, on pouvait l’acquérir au même titre que les autres articles qu’on trouve sur le marché. Les seules contraintes étaient relatives de ne pas les porter avec grade, avec les signes de l’armée. Certains les faisaient coudre comme bon leur semble ». L’état-major général des Armées précise, par ailleurs, qu’à partir du 15 mai 2023, des mesures de recherche et de retrait systématique des équipements s’appliqueront. Pour rappel, l’attaque terroriste du 22 avril 2023 visant la zone aéroportuaire de Sévaré avait fait état de 10 morts et 61 blessés civils contre 32 ”terroristes” et d’interpeller 9 autres. L’état-major général des armées a également déploré l’usage des enfants soldats précisant que 10 enfants, âgés de 10 à 16 ans, constituaient une frange importante des éléments des groupes armés terroristes. Dans beaucoup de pays d’Afrique, surtout ceux qui se focalisent sur la défense de leur souveraineté et leur intégrité, on a pu constater que des groupes rebelles ou terroristes utilisent souvent le même procédé pour semer la confusion et la panique dans ces pays. Dernièrement, le Burkina Faso en a également fait les frais avec le massacre de plus de 130 civils à Karma. Ce genre de procédé est très courant et sert généralement à faire accuser l’armée nationale de violation de droits humains, et ouvre la voie à de nouvelles sanctions internationales empêchant donc l’armée nationale de poursuivre sa lutte pour la sécurisation de son territoire, mais également, cela sert à monter les populations contre l’armée nationale. Il est important de rappeler que les groupes terroristes, ou bien les groupes rebelles sont financés et entretenus par les États occidentaux, afin de préserver le chaos dans les pays d’Afrique et de les empêcher de se développer comme il se doit.
L’Afrique est aux Africains, et ils sont les seuls à pouvoir défendre leur continent.
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