On allait voir ce qu’on allait voir … et on a vu. Un régime Macron qui
parle sans vergogne « loi de moralisation » mais accepte les « bonnes
affaires » de ses copains goldenboys ! La relation Macron-Ferrand
étant au cœur d’un scandale que les « marcheurs » refusent de voir. La
corruption n’est pas un accident de parcours du Parlementarisme
petit-bourgeois, mais elle lui est consubstantielle (au sens
théologique du terme) (*). Que ceux qui ont des doutes lisent ou
relisent la trilogie magistrale du britannique Richard Harris
consacrée à la vie du politicien et avocat romain Cicéron (rival de
Jules César, 106 à 43 av. JC). Aux sources du parlementarisme
occidental, resurgi au XVIIIe siècle, on trouve déjà ce mélange
consubstantiel corruption-parlementarisme …

Revenons à l’Affaire Ferrand. Le PARISIEN explique comment l’Affaire
n’est pas aux marges mais au cœur du parti présidentiel : « La longue
séquence internationale, ajouté au pont de l’Ascension, a jusque-là
permis à Emmanuel Macron de temporiser. Mais pour le président de la
République, l’affaire Ferrand devient de plus en plus embarrassante.
Après s’être fait le chantre de la moralisation, le jeune président,
qui était jusque-là auréolé d’un «sans faute», amorce un brutal retour
sur terre. Sa position est difficilement tenable. La première loi
qu’il doit promouvoir – d’ailleurs opportunément reportée d’une
semaine, au 14 juin – doit poser les nouvelles exigences de
moralisation de la vie publique. Et ce alors que le ministre dont il
est le plus proche, pilier d’En Marche !, est renvoyé à des
comportements qui contredisent visiblement cette volonté
d’exemplarité. On pense évidemment à François Hollande, promoteur
sincère d’une « République exemplaire »… mais rattrapé pendant tout
son quinquennat par les turpitudes de certains de ses proches. Pour
l’instant, Macron semble marcher sur l’eau, et se diriger vers une
solide victoire aux législatives. Mais lui aussi pourrait subir
l’impitoyale effet boomerang. Et comme pour son prédécesseur, ce sont
les fondations de son mandat naissant qui s’en trouveraient alors
lézardées. »

* Vu sur Twitter : la Une du Canard Enchaîné de ce 31 mai 2017. De
nouvelles révélations et une question lancinante pour le président
Macron « une loi suffira-t-elle a arrêter l’En Marche des affaires » …

LM / 31 MAI 2017

(*) Seul ce concept théologique peut rendre compte du lien
corruption-parlementarisme : Consubstantiel. Terme de théologie
catholique. « Qui est un par la substance. Il se dit des trois
personnes de la Trinité : le Fils est consubstantiel au Père ». Comme
la corruption est consubstantielle au parlementarisme.

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