PANAFRICOM-TV/
RECOLONISATION BRUTALE DE L’AFRIQUE MADE IN USA (I) :
LA NOUVELLE POLITIQUE AFRICAINE DE TRUMP ET DU NEOCON BOLTON EN ACTION
(ZOOM AFRIQUE SUR PRESS TV, IRAN, 13 MARS 2019)

* La présentation de PRESS TV :
LES ÉTATS-UNIS DE TRUMP ONT LANCÉ UNE POLITIQUE AGRESSIVE CONTRE LE CONTINENT AFRICAIN

« Depuis début mars 2019, les États-Unis de Trump ont lancé une politique agressive contre le continent africain. En effet, des chefs d’État africain sont dans le collimateur du président Donald Trump. Selon une information rapportée par une chaîne de télévision, il donne un ultimatum de douze mois à six présidents africains qui ont modifié les constitutions de leur pays. « Dans les jours à venir, je vais envoyer nos ambassadeurs en Afrique. Ils transmettront un message à tous ces chef d’État africains, leur délivrant mon ultimatum de 1 an pour quitter le pouvoir ou faire face à de lourdes sanctions, n’excluant pas une intervention militaire ».
Le message est sans équivoque. Seulement, la source n’a pas révélé les chefs d’État concernés par cette mesure. D’autres mesures plus corsées sont envisagées au cas où ils n’obtempéreraient pas. Donald Trump menace de geler leurs avoirs en Amérique, leur interdire de séjourner sur le sol américain. Ses deux émissaires sont bien sûr, Tibor Nagy et Peter Pham. Tibor Nagy est actuellement attendu en RDC, et il doit aussi se rendre au Cameroun, en Ouganda, au Rwanda, et même en France et en Belgique. Quant à Peter Pham, il devait se rendre dans la région des Grands Lacs. La RDC reste d’une certaine manière dans le viseur des États-Unis . Pour rappel, Peter Pham avait annoncé ouvertement en 2012, des propos des plus étonnantes. « Le Congo est trop gros pour réussir. C’est une entité artificielle dont les éléments constitutifs partagent le malheur d’avoir été saisis par l’explorateur Henry Morton Stanley au nom d’un monarque belge rapace ­du XIXe siècle ». « Si le Congo arrivait à être éclaté en entités plus petites, la communauté internationale pourrait consacrer ses ressources de plus en plus rares à l’aide humanitaire et au développement, plutôt que d’essayer, comme le Conseil de sécurité des Nations Unies l’a promis, de préserver «la souveraineté, l’indépendance, l’unité, la sécurité, l’intégrité territoriale d’un État fictif qui n’a de valeur que pour les élites politiques qui se sont hissées au sommet afin de piller les ressources du Congo et de financer les réseaux de mécénat qui leur assurent de rester au pouvoir ». Ces propos touchent directement les États occidentaux qui ont colonisé les pays d’Afrique. En dehors de la RDC, le Cameroun est aussi dans le viseur de Donald trump. Le Cameroun, dans lequel une minorité d’anglophones demande le démembrement du pays. »

« Cette politique agressive des États-Unis vient compléter celle de Paris. En effet, ces deux puissances occidentales ont le même but, dans des pays différents et avec des méthodes légèrement différentes aussi. La France tente tant bien que mal à démembrer le Grand Mali, mais d’autre pays sont aussi dans son plan de démembrement. Les troupes d’occupation française dans le Sahel font face à une résistance accrue de la population. Washington ne veut visiblement pas faire la même erreur. Il veut utiliser la force dès le début, et ne pas laisser la résistance se former et lui mettre les bâtons dans les roues, comme c’est déjà le cas dans le Sahel.
Le cas de la RDC est très complexe, car vers la fin du mandat de Joseph Kabila, et la mise en place du code minier, les autres puissances comme la Chine, la Russie ont pris aussi de l’expansion. Cela dit, beaucoup de pays sont présents en RDC comme Israël, la France, la Belgique, les États-Unis, le Japon et même la Corée du Nord. Cela fait un peu beaucoup à gérer et fait penser à Djibouti et aussi au Sénégal qui lui ressemblera bientôt. Trois points sont visibles sur le continent africain, Djibouti, RDC, Sénégal. 3 pays stratégiquement bien placés et qui donnent un accès total à l’entièreté du continent et à la mer qui l’entoure. Cette politique d’ingérence agressive de Washington est donc purement stratégique. En attendant, c’est la population africaine qui sera la première visée par un assaut éventuel américain sur le continent. Les populations doivent rester sur leurs gardes et accroître la résistance pour préserver la souveraineté du continent. »

* Un coup de projecteur sur l’Ambassadeur Peter Pham, enoyé spécial de Trump pour les Grands-Lacs et dirigeant de l’Atlantic Council :
Que Peter Pham est le vice-président de « l’Atlantic Council », présidé par le général hon. Jones, ex conseiller à la sécurité nationale d’Obama … Mais aussi administrateur de l’Ong américaine de Katumbi (le favori du State Department en RDC… Mais encore dirigeant de « l’International Jones Group », firme « de sécurité » qui avait fourni à Katumbi les mercenaires qu’il avait introduit en RDC (et pour les faits dont il y est poursuivi) !

# COMPRENDRE L’ARRIERE-PLAN GEOPOLITIQUE DU DOSSIER :
COMMENT LES USA ENTENDENT RECOLONISER DIRECTEMENT L’AFRIQUE SOUS PRETEXTE DU « PRINTEMPS AFRICAIN » …

QUELLE EST LA THESE DE LUC MICHEL ?
LE PANAFRICANISME DOIT REGARDER VERS L’AVENIR. LA GEOPOLITIQUE AFRICAINE DE 2016 N’EST PLUS CELLE DES ANNEES 1960-2007 …

Nous reprenons dans cette série, sur la Recolonisation de l’Afrique par les USA et la mainmise militaire de l’AFRICOM et de l’US Army sur le Continent noir, une sélection de « Flash info » de la Télévision francophone d’Etat iranienne PRESS TV, diffusés dans la quotidienne « Zoom Afrique ».
PRESS TV s’inspire directement des analyses du géopoliticien Luc MICHEL (patron des Réseaux panafricains PANAFRICOM) sur cette recolonisation de l’Afrique par les USA, sous prétexte du soi-disant « Printemps africain », qui est la menace principale en Afrique aujourd’hui. Paris et la Françafrique étant devenus les auxilliaires militaires de l’AFRICOM (la nouvelle « infanterie sénégalaise du Pentagone » dit Luc MICHEL), « le nouveau sherif de l’Afrique » comme l’a dit le Général US Mattis, chef du Pentagone sous Trump en 2017-18, en avril 2017 sur la base française de Djibouti …
La « Nouvelle Politique Africaine » de Trump et de Bolton (neocon, hérité du Régime Bush II) radicalise et militarise encore plus cette recolonisation. Début 2019, Washington désigne comme cibles six pays africains, dont le Cameroun, la RDC et le Burundi …

IL Y A UN ARRIÈRE-PLAN GÉOPOLITIQUE AU SOI-DISANT « PRINTEMPS AFRICAIN » DE 2014-2018 …

La thèse de Luc MICHEL, c’est que cet arrière-plan a changé depuis 2007-2008, que 2007 et 2008 ont été des tournants géopolitiques en Afrique …
« Beaucoup de panafricanistes ont une vision du passé, un logiciel bloqué il y a 10, 20 ou 50 ans, nous dit-il. La haine justifiée de la Françafrique leur occulte la réalité de LA RECOLONISATION DE L’AFRIQUE PAR LES USA. Le retour de la France dans l’OTAN organisé par Sarkozy en 2007, la création de l’AFRICOM, le commandement unifié de l’US Army pour l’Afrique, par Bush II et Obama en 2007-2008, sont les marques de naissance d’une nouvelle donne géopolitique en Afrique.

Comme dans l’OTAN, la collaboration militaire et politique franco-américaine se double d’une « CONTRADICTION INTERNE » (caractéristique du Bloc américano-occidental) : l’allié militaire français est aussi le concurrent économique des USA, qu’il faut évincer des marchés africains (Alliés politico-militaires dans l’OTAN, les pays de l’UE sont opposés aux USA depuis les Années ’80 par la guerre économique USA vs UE et la guerre financière Dollar vs Euro). Autrement dit Paris tire les marrons du feu pour Washington en Afrique !

Lors du « sommet USA-African Leaders » de Washington début août 2014, Obama a annoncé une vague de changements de régime sur le continent, par les méthodes habituelles des USA (révolution de couleur ou soi-disant « printemps arabe » -sic-, cloné en « printemps africain » -resic-). De nombreux pays ont ensuite été secoués par les vents mauvais de ce « printemps africain » venu de Washington. De 15 à 20 pays sont concernés dès 2014. Notamment Le Brurundi, où la révolution de couleur a échoué et a fait place au terrorisme. La RDC qui est la cible principale (le « pivot géopolitique » de l’Afrique) et le Cameroun (qui est le pivot du Golfe de Guinée), où des scénarios de révolution de couleur rampantes sont en cours.

Depuis 2013, d’anciennes puissances coloniales sont de retour en Afrique aux côtés des USA : l’Allemagne (avec sa Bundeswehr et ses fondations) ou l’Italie (soi-disant « anti-système » mais en réalié pro Trump et pro OTAN). Habilement, jouant sur les nostalgies coloniales et géopolitique, Washington met les uns en concurrence contre les autres, en particulier contre la Françafrique sur le déclin.

# EN SAVOIR PLUS :

* Sur le soi-disant « Printemps africain » :
Voir la Page spéciale de Luc MICHEL :
Enquetes sur la Destabilisation de l’Afrique

* Sur PANAFRICOM TV/
LE DANGER PRINCIPAL MAL CONNU :
L’AFRICOM ET LA RECOLONISATION DE L’AFRIQUE PAR LES USA

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