Edité par Luc MICHEL
Avec EGTV/
2023 07 05

« Alors que la Chine durcit le ton à l’étranger et renforce sa flotte, plusieurs ports internationaux pourraient accueillir les navires de l’Armée Populaire de Libération : certains candidats au Sri Lanka ou ailleurs semblent déjà prêts, n’attendant qu’une décision de Pékin. »

REVUE DE PRESSE/
« DU SRI LANKA A LA GUINEE EQUATORIALE, LA CHINE SE PREPARERAIT A MULTIPLIER SES BASES NAVALES DANS LE MONDE » (GEO, 02 08 2023)

https://www.geo.fr/geopolitique/du-sri-lanka-a-la-guinee-equatoriale-la-chine-se-preparerait-a-multiplier-ses-bases-navales-dans-le-monde-215984

Extraits/ « La Chine mène depuis plusieurs années une politique d’expansion de sa marine de guerre, qui devrait atteindre les 400 navires en 2025, selon l’Institut Naval des États-Unis. Et Pékin, qui a pris le contrôle de plusieurs ports dans le monde grâce à ses investissements massifs, pourrait finir par installer ses nouveaux navires tout autour du globe très prochainement.

Une expansion massive des ports mondiaux financée par Pékin :

La Chine de Xi Jinping poursuit depuis des années le projet des Nouvelles Routes de la Soie, qui vise à bâtir un réseau d’infrastructures terrestres et maritimes en Europe, Asie et Afrique. Mais cette vaste entreprise est également l’occasion pour la Chine de prendre le contrôle de zones stratégiques dans le monde. En investissant massivement dans plusieurs ports, Pékin est ainsi parvenu à en prendre la maîtrise effective.

C’est le cas du Pirée, port historique d’Athènes, aujourd’hui privatisé par la Chine. Une situation assez ambivalente selon Hugo Gonzalez, auteur de La Chine dans les Ports Euroméditerranéens aux éditions L’Harmattan : « si l’Europe est de faible priorité pour la Chine, Pékin profite d’un affaiblissement européen avec la privatisation des ports pour en prendre le contrôle ».

Mais le cas le plus emblématique reste celui du Sri Lanka. Le port d’Hambantota, construit entre 2008 et 2010 grâce au financement de Pékin, a finalement été loué en 2017 pour 99 ans à la Chine en échange de 1,02 milliards d’euros. Une situation rappelant celle des ports européens en Chine comme Guangzhouwan ou Kiautschou, cédés pour 99 ans aux puissances impériales (…) »

« Selon la vaste enquête de l’institut AidData, la Chine a ainsi financé 123 projets dans 78 ports appartenant à 46 pays entre 2000 et 2023, coûtant en tout quelque 27,1 milliards d’euros (…) L’Asie, l’Afrique, mais aussi les Caraïbes sont concernées, puisque la Chine a payé 107 millions de dollars pour agrandir les infrastructures du port de Saint-John à Antigua-et-Barbuda.

Plusieurs sites prêts à accueillir les navires chinois
Si ces infrastructures ne sont pas directement financées par le gouvernement chinois, elles sont en réalité bien liées à ce dernier : selon Foreign Policy, un des principaux acteurs de ces constructions est la China Communications Construction Company, une entreprise possédée en majorité par l’État. « Le Parti Communiste Chinois décrète le fil rouge que les entreprises exécutent ; elles ont des intérêts économiques, financiers, mais c’est Pékin qui a la main sur la politique, notamment car c’est le parti qui finance via les banques et institutions de la république populaire », renchérit Hugo Gonzalez.

Mais si Pékin possède des ports ou a d’imposants intérêts dans plusieurs infrastructures à l’étranger, la marine chinoise, est toujours ancrée dans les eaux du pays.

La première et seule base navale chinoise a été bâtie à Djibouti en 2017. Cette action n’est en soi pas étonnante, le petit pays côtier de la Mer Rouge accueillant des bases américaine, française, japonaise, chinoise, et italienne. Cependant, avec l’agrandissement de la flotte chinoise et le précédent de l’ouverture d’une base navale militaire à l’étranger, la question de la création d’une nouvelle base se pose de manière de plus en plus pressante.

D’après AidData, le port d’Hambantota apparaît évidemment comme une cible de choix : situé idéalement près des voies de navigation commerciale mondiales, construit à l’aide de plus de 2 milliards d’euros en provenance de Pékin, et déjà entre les mains de la Chine, il semble être prêt à accueillir des navires de la Marine de l’Armée populaire de libération.

Mais d’autres lieux sont tout aussi susceptibles d’être choisis par Pékin.

BATA ET LES NOUVELLES ROUTES DE LA SOIE.

Le port de Bata, en Guinée équatoriale, serait dans le viseur de la Chine selon le département de la défense américain, rapportent nos confrères de Bloomberg.

Il faut également évoquer Gwadar au Pakistan, pays allié de la Chine et généreusement financé par Pékin dans le cadre de la politique des Nouvelles Routes de la Soie.

Le Pakistan opère déjà des navires chinois rachetés par le pays. Le placement du port, à proximité du détroit d’Ormuz via lequel une grande partie des hydrocarbures importés par la Chine transitent, en fait un choix idéal. Il y a aussi le port de Kribi, au Cameroun, situé près de Bata, mais qui a été financé de manière bien plus importante, le pays suivant par ailleurs les positions chinoises à l’ONU.

Le projet des nouvelles routes de la Soie passe par de nombreux ports asiatiques, africains et européens, qui sont des candidats de choix pour une base navale chinoise. Illustration Geo, Photos par Getty Images

Des investissements de Pékin en Asie comme en Afrique :

On peut également citer le port de Ream au Cambodge, avec une coopération assumée entre le premier ministre Hun Sen et la Chine. L’entreprise américaine Spaceflight Industries a révélé via sa technologie de renseignement satellitaire BlackSky l’avancement de travaux d’une base navale au Cambodge, qui semble être calquée sur celle de Djibouti. AidData mentionne enfin Luganville au Vanuatu, Nacala au Mozambique, et Nouakchott en Mauritanie.

Il faut noter un fait crucial : si Djibouti accueille la seule base navale chinoise à l’étranger, le port n’est que 12ème sur la liste des infrastructures les plus financées par Pékin, avec 466 millions de dollars. Les ports les plus financés ne sont donc pas automatiquement les premières cibles chinoises, laissant planer le doute sur les futures décisions que prendra Pékin. Mais des ports européens pourraient-ils eux aussi accueillir une présence militaire chinoise ?

Selon Hugo Gonzalez, « c’est hautement improbable : la Méditerranée reste un lac otanien », avec une forte présence militaire qui dissuade encore, au moins pour un temps, le pouvoir chinois. »


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