Au Gabon, l’affaire de piratage informatique dans la présidentielle fait jaser plus d’un observateur. Surtout que les pirates viendraient d’un pays étranger comme la Côte d’Ivoire. Selon les déclarations des membres du gouvernement gabonais, des ivoiriens se sont ingérés dans une affaire strictement interne mettant en péril la sûreté de leur Etat. Et le doigt accusateur se pointe sur Yéo Sihifowa, un informaticien ivoirien qui serait à la solde des hommes proches du président ivoirien. Mais Ali Bongo, semble avoir mis une stratégie pour dérouter les hackeurs ivoiriens.

A la guerre comme à la guerre, chaque camp use de stratagèmes pour maitriser son adversaire. C’est ce que semble avoir fait Ali Bongo sur la présence de pirates informatiques sur son sol. Connaissant mieux le terrain, le fils d’Omar Bongo, l’ancien président du Gabon a bien calculé son jeu.
Conscient que les nouvelles technologies de l’information (l’informatique) pèsent pour beaucoup dans un processus électorale notamment celui de la présidentielle, Ali Bongo a attendu le dernier moment pour couper de l’herbe sous les pieds des informaticiens ivoiriens et français qui se sont invités dans le débat gabonais.
En effet, le président sortant ayant su que son adversaire Jean Ping s’est entouré des services des informaticiens ivoiriens et français pour le développement d’une application devant permettre à son adversaire de connaitre les résultats de vote bureau par bureau de vote, a feint de ne pas être intéressé par cette plateforme dite révolutionnaire.
Signalons que cette plateforme aurait été présentée aux deux candidats à la présidentielle. Ali Bongo aurait décliné l’offre quand Ping lui a adhéré au projet.
Avec un peu de recul, l’on comprend un peu plus pourquoi Ali Bongo a refusé de s’attacher des services des hackeurs ivoiriens et de leurs complices français. Le plan d’Ali Bongo était tout simple. Celui de couper le réseau internet sur toute l’étendue du territoire national. Par conséquent le fils de Patience Dabany a laissé faire ses adversaires en leur donnant une longueur d’avance sur lui. On comprend pourquoi Ping a vite fait de se proclamer vainqueur des élections présidentielles alors que la commission électorale n’avait pas encore proclamé les résultats officiels.
Ali Bongo a donc laissé Ping sortir avant de faire couper tout le réseau internet du pays. Dès lors, les hackeurs à la solde de Ping ne pouvaient plus rien maitriser pour la suite. Le président sortant a donc pris la main et le contrôle des opérations parce que le reste du processus pour la proclamation des résultats devrait se faire de façon manuelle.
Ping et ses hommes n’ont pas prévus ce scénario, d’où le revers et les choses ont tourné à l’avantage d’Ali Bongo. C’est ce qui expliquerait la sérénité de celui-ci quand Ping, lui, criait sur tous les toits qu’il est le nouveau président du Gabon. Ali lui réservait une surprise dans le silence.
Quelle analyse des hackeurs ivoiriens ? Selon des informaticiens bien rodés, les hackeurs ivoiriens qui se sont fait épinglés seraient des amateurs de niveau 1 ou 2.
A en croire notre source, dans un premier temps, Yéo Sihifowa aurait pu rester sur place à Abidjan pour opérer avec la complicité des hackeurs gabonais. Et dans un deuxième temps, cet amateur en informatique aurait pu se servir d’un ‘’ver’’ pour intégrer le système informatique des élections au Gabon sans être soupçonné de quoique ce soit.
Ainsi, Ali Bongo a bien piégé les hackeurs ivoiriens et leurs complices français qui sommes toutes seraient derrière le piratage des données informatiques des élections présidentielles au Gabon.

(Source : http://www.imatin.net)

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