Ce mardi matin 7 mars 2017

Dans LIGNE ROUGE

la grande émission matinale de AFRIQUE MEDIA !

LIGNE ROUGE, présentée par Vanessa Ngadi Kwa, a pour thème ce mardi matin: « CAMEROUN/CRISE ANGLOPHONE. COMMENT COMPRENDRE LES RECRUTEMENTS DE MILICES ARMEES PAR LA RÉPUBLIQUE AUTOPROCLAMÉE D’’AMBAZONIE’ ? »

Dans l’émission, en direct de Bruxelles, le géopoliticien Luc MICHEL (et patron de EODE Think Tank) analysera ce dossier de la soi-disant « Embazonie » et des tentatives de sécession du Southern Cameroon (partie sud anglophone des « British Cameroons » – 1919-1961 -, réunie par référendum au Cameroun en 1961)…

LES PRETEXTES DE LA CRISE ANGLOPHONE :

COMMENT LA SECESSION DU SOUTHERN CAMEROUN FAIT-ELLE PARTIE D’UN PLAN PLUS VASTE DE DESTABILISATION DU CAMEROUN EN VUE D’UN CHANGEMENT DE REGIME A YAOUNDE ?

Le géopoliticien et patron de EODE THINK TANK répondra aux questions :

* On reparle beaucoup de cette fameuse « Ambazonie » qui voudrait faire sécession du Cameroun. Et aussi du pétrole de la péninsule de Bakassi. Pourquoi cette crise du Southern Cameroon anglophone resurgit-elle maintenant ?

* Et que penser de ceux qui voudraient obtenir cette sécession par les armes ???

* Votre analyse c’est que la crise du Southern Cameroon n’est qu’un des prétexte pour déstabiliser le Cameroun. Et effectivement vous avertissez de cette déstabilisation, qui vise à un changement de régime à Yaoundé, depuis la fin 2014 ;

* Revenons sur la crise du Sud anglophone. Qui en porte la responsabilité et où prend-elle sa source ? Dans une précédente émission vous dénonciez un « héritage empoisonné du colonialisme et du néocolonialisme ». Comment expliquez-vous cela ?

# « EMBAZONIE » ET SECESSION DU SOUTHERN CAMEROON :

ALLER PLUS LOIN SUR UNE DESTABILISATION ANNONCEE …

La soi-disant « Embazonie » (ou encore « Ambaland ») est une vieille affaire de près de vingt ans. Pourquoi resurgit-elle en ce moment sous prétexte de « crise anglophone » ?

DERRIERE CETTE « EMBAZONIE »,

LES MALFAISANCES DE L’HERITAGE COLONIAL

La république d’Ambazonie a été proclamée comme État indépendant en décembre 1999 par quelques indépendantistes de la région camerounaise formant le sud de l’ancien Cameroun britannique (Southern Cameroons). Cette déclaration d’indépendance n’a été reconnue par aucun pays. « Le nom Ambazonia a été préféré à Southern British Cameroons afin de ne pas confondre cette zone avec la région territoriale du sud (Southern Cameroon). Les « autonomistes ambazoniens » avaient à cœur de trouver un nom local afin de bannir « Cameroun ». Pour cela, ils ont fouillé dans les livres d’histoire et inventé le nom Ambazonia. Celui-ci dérive d’Ambas, nom donné à la région de l’embouchure du fleuve Wouri. Ce site, en forme de baie, avait alors reçu le nom anglais Ambas Bay. »

Le « British Southern Cameroons » est la partie sud de l’ancien territoire sous mandat dénommé « Cameroun britannique », qui a été uni à la « République du Cameroun » (ancien « Cameroun français ») en 1961 au sein d’une « République Fédérale du Cameroun » à la suite d’un référendum contesté, durant lequel la partie nord de ce Cameroun britannique (« British Northern Cameroons ») opta dans des conditions plus que douteuses pour son rattachement au Nigeria. En 1972 à la suite d’un nouveau référendum, le premier Président camerounais Ahmadou Ahidjo supprime l’État fédéral et le remplace par un État unitaire. Néanmoins, indépendantistes et autonomistes remettent en cause cette décision, arguant que « les droits de la minorité anglophone ne sont pas respectés par la majorité francophone du pays ». Parmi eux, les plus radicaux, manipulés par l’étranger, pensent que « l’indépendance est nécessaire pour garantir ces droits ».

LES SECESSIONNISTES OUBLIENT L’UNITE DU « KAMERUN » AVANT 1916

 

À l’opposé, les tenants de l’unité du territoire camerounais font valoir le fait, généralement occulté par les sécessionnistes, que le Cameroun était une entité autonome et non divisé en zones linguistiques avant la première guerre mondiale. De 1884 à 1914, le territoire Camerounais a en effet été un protectorat allemand sous la nom de « Kamerun ». La défaite de l’empire allemand en 1918, entraina son démantèlement et la scission. En procédant à ce que les sécessionnistes vont appeler « annexion », le Président Ahidjo affirma qu’il ne « revenait qu’à cet état antérieur du pays tel qu’il était avant le premier conflit mondial ». Pour le gouvernement d’Ahidjo comme pour celui de Biya, la période 1916-1961 n’a été enfin de compte qu’une « parenthèse dans la longue histoire moderne du Cameroun », une parenthèse que fermera définitivement Biya en 1984 en effaçant toute référence à la partition antérieure du pays dans sa dénomination : « République Unie du Cameroun » laissera la place à République du Cameroun.

LA CRISE ANGLOPHONE DERAPE :

« LES SEPARATISTES ANGLOPHONES AURAIENT-ILS CREE UNE ARMEE ? » INTERROGE LA PRESSE CAMEROUNAISE …

C’est en tout cas ce que soutient l’hebdomadaire « La Nouvelle » dans son édition de ce Lundi 6 Mars 2017. « L’objectif serait, peut-on lire, de défendre la «République d’Ambazonie». » Selon le journal, « les séparatistes anglophones ont créé une armée appelée « Southern Cameroon Defenses Forces ». Et de nombreuses videos, qui ressemblent à des provocations destinées à faire le buzz médiatique, circulent en effet. Il y a aussi quelque temps, les extrémistes anglophones ont envoyé des messages au Président de la République Paul Biya : « Nous sommes des anglophones, avec tous nos confrères, tous nos compatriotes de partout dans le monde, nous avons cotisé de l’argent pour acheter des armes très sophistiquées déjà en circulation…», avaient-ils annoncé.

Le but des « Southern Cameroon Defenses Forces » serait de « former, sensibiliser les jeunes à la création d’un front armé, pour combattre les forces de maintien de l’ordre dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest », peut-on lire dans La Nouvelle. Certaines sources indiquent également que la « rébellion en gestation » est dirigée par un certain Nsoh Foncha Nkem, qui se déclare « Chef d’État-Major de la défense du Southern Cameroon » (dans de nombreuses videos sur les réseaux sociaux). Le journal dit « avoir tenté de recouper des informations auprès des forces de défenses camerounaises, mais rien ne filtre, et aucun démenti n’a été formulé. Ce qui pourrait laisser croire que la menace a tout de même été prise au sérieux ».

MULTINATIONALES AMERICAINES ET PETROLE DE BAKASSI EN ARRIERE-PLAN !

Ces armes « auraient transité par le même circuit que les drapeaux et gadgets utilisés par les activistes lors des manifestations organisées dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ». Le journal La Nouvelle, comme dans ses précédentes éditions, soutient que « le pétrole de la péninsule de Bakassi est l’un des grands enjeux de cette crise ». Thèse que Luc MICHEL a aussi soutenu sur AFRIQUE MEDIA … « Certains stratèges estiment qu’il serait question de provoquer une insurrection dans la partie anglophone du pays. Et des démarches seraient très avancées avec des lobbies pétroliers américains pour brader le pétrole de Bakassi », dans la région du Sud-Ouest. Me Harmony Bobga, ex-président de l’Association des avocats anglophone en exil aux États-Unis, « serait au centre desdites négociations ».

Photo : le drapeau de la soi-disant « Embazonie ».

EODE-TV / EODE PRESS OFFICE

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SUR AFRIQUE MEDIA/

LUC MICHEL DANS ‘LIGNE ROUGE’

LA GRANDE EMISSION DU MATIN

Ce mardi matin 7 mars 2017

de 06h GMT à 10h GMT

(Malabo-Ndjaména-Douala et

Bruxelles-Paris-Berlin de 7 à 9h30)

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