Luc MICHEL pour PANAFRICOM/

Enquêtes sur la Déstabilisation de l’Afrique (III)/

2017 09 05/

Les ONG occidentales sont au cœur de l’action de déstabilisation du Cameroun, comme de tous les autres pays africains ciblés. Parmi les ong « de référence », qui apportent arguments et pseudo « autorité morale » à la déstabilisation, il y a  AMNESTY INTERNATIONAL

(dirigée depuis Londres, dont le spéculateur Sorös est le financier, avec l’OTAN et le gouvernement US).

L’ACTION DE DESTABILISATION D’AMNESTY INTERNATIONAL SUR LES DROITS DE L’HOMME AU CAMEROUN CIBLE L’ETAT, L’ARMEE ET SURTOUT LE PRESIDENT

Le responsable opérationnel de l’opération est ALIOUNE TINE (arrogant personnage qui se prend pour un procureur et dicter sa loi aux états), le Directeur du « bureau Afrique centrale et de l’Ouest », qui est le diffuseur le 20 juillet 2017 dernier du rapport sur « les violations par l’armée camerounaise des droits humains dans le cadre de la lutte contre Boko Haram », accusant Yaoundé de « Chambres de torture secrètes au Cameroun : Violations des droits humains et crimes de guerre dans la lutte contre Boko Haram ».

Le Directeur du bureau Afrique centrale et de l’Ouest d’Amnesty International revient avec son arrogance habituelle sur la réaction du gouvernement camerounais : « Je m’attendais à une réaction dans laquelle le gouvernement camerounais tenterait de réfuter les résultats de la recherche menée par Amnesty International sur la base de contre-arguments sérieux et de preuves solides et concrètes. Malheureusement cela n’a pas été le cas. J’ajoute qu’Amnesty International a plusieurs fois donné l’occasion au gouvernement de répondre à ses allégations. Mais les autorités n’ont jamais réagi. Donc j’aurai davantage été satisfait si le gouvernement avait effectivement et en temps réel réagi à nos interpellations pourtant envoyées bien avant la parution de ce rapport, et qu’il essaie aujourd’hui de récuser en bloc sans argument. Il est important que l’opinion publique camerounaise comprenne que c’est au mois d’avril, soit trois mois avant la publication du rapport, que nous avions écrit aux autorités pour leur présenter un résumé de nos constatations et solliciter une réaction de leur part. Mais nous n’avons jamais reçu de réponse. Je m’attendais à une réaction dans laquelle le gouvernement camerounais tenterait de réfuter les résultats de la recherche menée par Amnesty International sur la base de contre-arguments sérieux et de preuves solides et concrètes. Malheureusement cela n’a pas été le cas. J’ajoute qu’Amnesty International a plusieurs fois donné l’occasion au gouvernement de répondre à ses allégations. Mais les autorités n’ont jamais réagi. »

ALIOUNE TINE AGIT AU CAMEROUN MEME

Du 20 au 26 mai 2017, il a lui-même conduit une délégation d’Amnesty International à Yaoundé pour recueillir le sentiment des pouvoirs publics concernant les conclusions de ses « recherches » qui n’étaient pas encore publiées.

Mais il se plaint qu’ « aucun membre du gouvernement n’a accepté de le rencontrer malgré les multiples demandes d’audience envoyées avant notre déplacement (…) Tout au long de notre travail de recherche, nous avons demandé à rencontrer le président de la République, le ministre de la Défense, le ministre de la Justice, le ministre de la Communication, le ministre des Relations extérieures et des membres des forces de sécurité. Seuls le ministre de la Communication et le secrétaire général du ministère de la Défense ont accepté de nous recevoir, en février 2017 ».»

Pire, dit-il, « les autorités ont interdit une conférence de presse prévue par Amnesty International à Yaoundé le 24 mai dernier ».

LE DISCOURS D’AMNESTY EST FAUSSEMENT MODERE.

LE DISCOURS AGRESSIF (STYLE « BIYA A LA CPI ») EST DEVELOPPE PAR LES RELAIS CAMEROUNAIS

Alioune Tine affirme qu’ « En définitive, Amnesty International n’est pas dans une logique de diabolisation des autorités ni des forces de sécurité » (sic) :

Mais prétend que « Dans notre rapport, nous avons recueilli des informations sur 101 cas de personnes qui ont été détenues au secret et torturées, parfois à mort, par les forces de sécurité et les autorités camerounaises entre mars 2013 et mars 2017. Ces personnes, des civils, étaient souvent accusées, sans preuve ou sur la foi d’éléments peu concluants, d’avoir apporté leur soutien à Boko Haram. Le rapport montre que le recours à la torture dans le cadre de la lutte contre Boko Haram au Cameroun est aujourd’hui habituel et généralisé. Et cela nous le maintenons ».

La menace est implicite :

« Nous ne sommes pas là pour démoraliser l’armée camerounaise. Les faits documentés par Amnesty International devraient plutôt engendrer des actions allant dans le sens d’améliorer le fonctionnement de l’armée. Une armée qui torture n’est pas une bonne armée. Si les allégations de torture ne sont pas prises en considération, cela risque de pourrir l’armée en son sein, de ternir l’image du Cameroun, et de maintenir un climat d’impunité, totalement contre-productif lorsqu’il s’agit de lutte anti-terroriste (…) Nous sommes un mouvement de plus de 7 millions de personnes qui se battent chaque jour et partout dans le monde pour promouvoir et faire respecter l’ensemble des droits humains inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme. »

PROVOQUER DES ENQUETES AMERICAINES ET FRANCAISES DESTINEES AU CONSEIL DE SECURITE DE L’ONU

Ecoutons encore Alioune Tine :

« Encore une fois, nous ne prétendons pas que les forces internationales ont participé directement à des actes de torture mais nous appelons les autorités américaines et françaises à diligenter une enquête en vue de déterminer dans quelle mesure leur personnel a pu avoir connaissance de la détention au secret et de la torture pratiquées sur la base du BIR à Salak et s’il en a informé sa hiérarchie et les autorités camerounaises. Nos chercheurs ont vu des militaires français en uniforme sur la base mais rien ne nous permet d’affirmer qu’ils se trouvent en permanence sur le site. Si le personnel militaire des partenaires internationaux du Cameroun était au courant de la pratique de la torture et de la détention illégale à Salak, les États concernés sont tenus d’en aviser les autorités camerounaises afin que ces agissements cessent et que les responsables présumés fassent l’objet d’une enquête et soient sanctionnés.

En outre, Amnesty International demande à ces États de mener des investigations afin de savoir si l’aide militaire apportée au Cameroun a contribué à la commission de ces infractions et violations. Le 23 juin 2017, l’organisation a écrit à l’ambassade des États-Unis et à l’ambassade de France au Cameroun pour solliciter des informations complémentaires sur la présence de ces deux pays à Salak et leur demander si des enquêtes avaient été ouvertes sur des allégations de détention au secret et de torture. Les États-Unis ont répondu le 11 juillet 2017. La France, ne l’a fait que le 19 juillet, veille de la publication du rapport. »

LA MENACE DE LA CPI

ET LA MISE EN CAUSE DU PRESIDENT BIYA

Les RELAIS AU CAMEROUN, le Réseau central dit des « droits de l’homme » se charge de la partie menaces et déstabilisation directe. Amnesty préservant ainsi une posture dite « modérée » (c’est la version gentil et méchant policier du cinéma) (1).

La déstabilisation des Ong n’est possible qu’avec des relais au Cameroun même, fonctionnant en réseaux, avec une action interne (répercuter les attaques extérieures) et une action externe internationale (alimenter la critique du président et du gouvernement). Ce Réseau, dit « des droits de l’homme » (qui est sa couverture), regroupe des centaines de médias, Ong, associations activistes, avec des relais internationaux (médias, diplomatie), en France et aux USA notamment.

Que dit par exemple le site spécialisé dans les Droits de l’Homme HURINEWS :

« En parlant de crimes de guerre dans son dernier rapport, Amnesty International laisse croire que les auteurs, leur supérieur hiérarchique et même le chef de l’Etat, chef suprême des armées, sont passibles de poursuites judiciaires devant la Cour pénale internationale. Pour Amnesty International, les actes de tortures perpétrés par le Bataillon d’intervention rapide (Bir) et la Direction générale de la recherche extérieure (Dgre) sur 101 détenus soupçonnés d’appartenir à Boko Haram sont constitutifs de crimes de guerre. Dans son rapport intitulé « Chambres de torture secrètes au Cameroun : Violations des droits humains et crimes de guerre dans la lutte contre Boko Haram », l’ONG évoque l’article 8(2)(c) du Statut de Rome sur la Cour pénale internationale (CPI). Cette disposition énonce que « la torture constitue un crime de guerre lorsqu’elle est commise à l’encontre de personnes protégées par le droit international humanitaire, y compris les civils, les membres de forces armées qui ont déposé les armes et les personnes qui ont été mises hors de combat par maladie, blessure, détention ou par toute autre cause ».

Le Cameroun a signé le Statut de Rome de la Cour pénale internationale le 17 juillet 1998. Mais pour ne l’avoir pas ratifié, elle n’y est pas encore partie. Toutefois, rien n’empêche que les auteurs des actes de torture dénoncés par Amnesty International soient traduits devant la CPI (…)

Au regard des accusations contenues dans le rapport d’Amnesty international, qui mérite d’être poursuivi devant la CPI ? L’article 28 du Statut rend pénalement responsable les chefs militaires. Il s’agit en l’espèce du commandant du Bir de Maroua Salak et du directeur de la Dgre, Maxime Eko Eko.

L’article 25 quant à lui punit les auteurs du crime de guerre que sont des tortionnaires des camps du Bir et de la Dgre, tandis que l’article 27 rend le chef de l’Etat pénalement responsable de crime de guerre, peu importe l’immunité rattachée à sa fonction. Paul Biya, chef suprême des armées, risque gros » …

LUC MICHEL / PANAFRICOM

(première version éditée en juillet 2017

pour EODE THINK TANK)

NOTE ET RENVOIS

(1) Voir en particulier :

Cameroun : Rapport d’Amnesty : Et si la CPI se saisit de l’affaire…

http://hurinews.com/cameroun-rapport-damnesty-et-si-la-cpi-se-saisit-de-laffaire/

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