Luc MICHEL pour EODE/

Avec ITA – AFP – LLB/ 2018 03 04 (I)/

« la chronique d’un chaos annoncé (…) La question est de savoir qui ira gouverner, mais pas comment. Car, quels que soient les résultats, le futur gouvernement devra respecter les engagements pris par le passé avec la Commission européenne »

– La Libre Belgique (Bruxelles, 3 mars 2018).

L’Italie vote dans l’incertitude entre poussée de la droite radicalisée et montée des populismes … Quelque 46 millions d’Italiens sont appelés à voter ce dimanche pour des élections dont l’issue est incertaine entre poussée de la droite radicalisée (en alliance avec des néofascistes) et montée des populismes, avec Silvio Berlusconi appelé à jouer de nouveau un rôle de premier plan. Forza Italia, La Ligue, le Mouvement Cinq Etoiles… « Les législatives de dimanche, au résultat incertain, risquent de confirmer l’emprise du populisme. Le Parti démocrate, mené par un Matteo Renzi en manque de crédibilité, ne devrait pas faire le poids », commente l’Agence ITA.

Et « nombre d’électeurs se montraient encore indécis ou amers à la veille de ce scrutin », au terme d’une campagne dominée par les questions liées à l’immigration, l’insécurité ou la faiblesse de la reprise économique en Italie. Car, si la coalition de droite est donnée en tête de ce scrutin, elle est cependant loin d’être certaine de pouvoir gouverner. Selon les experts, le seuil pour obtenir la majorité des sièges est de 40 à 45% avec le nouveau système électoral, qui combine scrutin proportionnel et majoritaire.

A celà s’ajoute le fait que l’Italie est « écartelée entre des régions aux antipodes » : « Les divisions n’ont jamais paru aussi nettes entre le nord et le sud. Rome, dirigée par une maire Cinq Etoiles est, elle, au bord de l’asphyxie », commente La Libre (Bruxelles).

LA COALITION DE LA DROITE RADICALISEE RASSEMBLEE PAR LE VIEUX CHEVAL DE RETOUR BERLUSCONI

Or, les derniers sondages disponibles, datant d’il y a deux semaines, plaçaient la coalition droite/extrême droite en tête avec 37% des intentions de vote (dont 17% pour Forza Italia, le parti de M. Berlusconi, et 13% pour la Ligue de Matteo Salvini). Un renversement de ce rapport de forces, auquel le chef de la Ligue veut croire dur comme fer, donne des sueurs froides en Europe. « A partir de lundi, c’est la Ligue qui gouvernera le pays », a ainsi assuré vendredi soir à Milan Matteo Salvini, tout en reprenant les attaques contre les migrants et contre Bruxelles qui ont alimenté sa campagne ces dernières semaines. Silvio Berlusconi est-il « le passé, présent et futur de l’Italie ? », interroge La Libre. Un quart de siècle après son entrée en politique « pour bloquer les communistes », le « Cavaliere » demeure incontournable. « L’expert, le sage, le barrage contre les populistes, c’est ainsi que Silvio Berlusconi se propose aux Italiens pour sa septième campagne électorale ».

Trente coups de pistolet tirés contre des migrants. Six blessés :

La campagne électorale italienne pour les élections législatives de ce dimanche, qui s’est achevée vendredi soir, restera marquée par l’agression raciste de Macerata, dans les Marches. Le 3 février, Luca Traini, un militant néofasciste, ancien candidat local de la Ligue de Matteo Salvini, a voulu venger le meurtre présumé d’une jeune droguée par des dealers africains. En réponse, la gauche et les syndicats ont manifesté en ordre dispersé. Mais les faits de Macerata ont surtout révélé que le malaise et les sentiments anti-immigrés étaient aujourd’hui très profonds en Italie. «Il n’y a apparemment pas eu d’effet Macerata dans l’opinion publique, relève le politologue Giovanni Orsina, professeur à l’université LUISS de Rome. Cela semble confirmer qu’il y a un déplacement de l’électorat vers la droite.»

LE CENTRE-GAUCHE EN RECUL

L’alliance entre Silvio Berlusconi, 81 ans, et Matteo Salvini, 44 ans, qui a fait de la Ligue autrefois régionaliste un parti d’extrême droite sur le modèle du Front national français, est une première dans l’Union européenne, a dénoncé vendredi soir le chef du Parti démocrate (PD, centre gauche) Matteo Renzi. Et, « je le dis aux électeurs de la gauche radicale et aussi aux modérés: seul le vote en faveur du PD garantit de ne pas laisser ce pays aux mains de Matteo Salvini », a-t-il averti, brandissant aussi la menace d’une alliance post-électorale entre la Ligue et les populistes du Mouvement Cinq Etoiles (M5S), qui officiellement s’en défendent.

LE ‘MOUVEMENT ETOILES’ OU LA COLERE POPULAIRE CONTRE LE VIEUX SYSTEME CORROMPU

Vendredi, le M5S a clôturé sa campagne en se disant certain cette fois de l’emporter. « Ce soir, c’est la fin de la période d’opposition et c’est le début de la période gouvernementale » du M5S, a assuré Luigi Di Maio, le jeune candidat du Mouvement au poste de chef du gouvernement. Fondé en 2009 par le comique Beppe Grillo, le M5S avait créé la surprise en raflant un quart des voix en 2013 et pourrait devenir le premier parti du pays, même s’il lui faudrait probablement se résoudre à des alliances pour gouverner.

Luigi Di Maio, le nouveau Président du Mouvement 5 étoiles, « se rêve en Premier ministre ».

Ce matin-là, il pleut des cordes sur la ville de Naples, le ciel gris rend la cité sociale de Scampia encore plus triste. Ce quartier est celui de Gomorra, des énormes constructions de ciment, symboles de la criminalité organisée napolitaine. Les habitants attendent Luigi Di Maio, le candidat Premier ministre du Mouvement 5 Etoiles.

« C’est le sauveur de l’Italie », dit un jeune homme des cités populaires de Naples, « le meilleur homme qui ait jamais existé sur la terre, politiquement parlant, car il fait tout ce qu’il dit ! » L’évidente question est de savoir ce qu’il a fait vu que « son rôle pendant cinq ans fut d’occuper un siège au Parlement sur les bancs de l’opposition » ….

UNE DES PIRES CAMPAGNES JAMAIS VUES EN ITALIE

Dans le cadre de cette campagne, l’une des pires en Italie depuis des décennies selon certains éditorialistes, les forces en présence ont multiplié les promesses: baisses massives des impôts, expulsions de centaines de milliers d’immigrés clandestins, revenu garanti pour les plus pauvres et avancement de l’âge de départ en retraite. Chacun pouvait y trouver son compte, sans forcément y croire.

Les candidats se sont en effet lancés « dans des promesses impayables » !

«  L’Italie qui s’apprête à voter est un pays fatigué, après plusieurs années de sacrifices économiques, et qui aimerait à présent pouvoir relâcher la ceinture, malgré un déficit public exorbitant de deux mille deux cent nonante-trois milliards d’euros, soit 134 % du PIB. La diminution de cette dette sera l’un des défis du prochain gouvernement, ce qui réduit fortement les marges de manœuvre notamment fiscale », précise La Libre. « Malgré cela, les promesses électorales en la matière sont légion ».

Pour couronner le tout, la loi électorale votée en octobre dernier est compliquée et risque d’accoucher d’un Parlement sans majorité stable. Il s’agit d’un mélange de scrutin proportionnel pour deux tiers des sièges et majoritaire pour le tiers restant …

LM / EODE – OBSERVATOIRE DES ELECTIONS

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