LM pour EODE-RUSSIA/ 2018 03 13/

Avec EODE Observatoire des Elections/

Un scrutin attendu, mais sans suspense. Dimanche 18 mars aura lieu l’élection présidentielle russe, dont l’issue ne fait aucun doute : Vladimir Poutine, aux commandes du pays depuis 2000 (comme président jusqu’en 2008 et depuis 2012 et Premier ministre entre ces deux dates), devrait être réélu.

Selon le dernier sondage officiel autorisé avant le scrutin et publié ce lundi 12 mars, Vladimir Poutine recueille 69% des intentions de vote. Les concurrents du président sortant enregistrent des scores de 7-8% pour le candidat du Parti communiste russe Pavel Groudinine, 5-6 % pour l’ultra-nationaliste Vladimir Jirinovski, 1-2% pour la journaliste libérale Ksenia Sobtchak, et environ 1% pour le vétéran libéral Grigori Iavlinski. Lesrusses vomissent les libéraux pro-occidentaux !

En pleine crise de russophobie, les médias occidentaux tentent de disqualifier la Présidentielle russe : « Manque d’opposition réelle, d’intérêt pour la campagne, Vladimir Poutine parti pour s’accrocher au pouvoir jusqu’au bout… Vue de loin, la vie politique russe ne fait pas franchement envie » dit FranceInfo.

MAIS QUELLE EST LA REALITE RUSSE ?

* Poutine n’aurait pas de véritables opposants ?

Pas tout à fait. Dimanche, les électeurs auront le choix entre huit bulletins à glisser dans l’urne. Ils ne trouveront toutefois pas celui du « principal opposant à Vladimir Poutine » autoproclamé des médias occidentaux, le néofaciste xeénophobe Alexeï Navalny, déclaré inéligible fin décembre en raison d’une condamnation judiciaire et impliqué dans de nombreux dossiers d’escroquerie (notamment poursuivi par la firme de cosmétique française ’Yves Rocher’). Il a depuis appelé « au boycott du scrutin, promis des actions de protestation et veut envoyer des observateurs traquer les fraudes dans les bureaux de vote » (sic).

Les concurrents de Vladimir Poutine finalement qualifiés ne servent-ils pour autant qu’à entretenir l’illusion d’un pluralisme politique ? Pas complètement, assure à franceinfo Arnaud Dubien, directeur de l’Observatoire franco-russe et chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris, atlantiste) : « Pour autant, deux candidats de l’opposition extra-parlementaire « font vraiment campagne contre Poutine », explique Arnaud Dubien. D’abord, Grigori Iavlinski, qui a fondé le parti Iabloko peu après la chute de l’URSS. Il s’agit de l’un des rares hommes politiques d’orientation libérale à avoir un poids en Russie, même si sa candidature à la présidentielle, la troisième, est perçue avec scepticisme. Les intentions de vote en sa faveur ne dépassent pas 1%. La révélation de la campagne est, selon ce spécialiste, Ksenia Sobtchak, journaliste de télévision proche de l’opposition libérale, et ex-star de la téléréalité, qui s’est lancée dans la course avec le slogan « Contre tous » (…) elle fait entendre une petite musique très différente des autres dans cette campagne, et qu’il faudra suivre après l’élection », estime le chercheur. « Elle est par exemple la seule à clamer sur les plateaux de télévision nationaux que la Crimée est ukrainienne »… »

Soulignons que les libéraux comme Iavlinski sont vomis par les Russes qui se souviennent des Années Etsine. Rappelons qu’une immense majorité de russes, patriotes, soutient Poutine sur la Crimée ; Et que Sobtckak s’est isolée en soutenant les positions occidentales sur la Crimée.

* La campagne électorale n’aurait intéressé personne ?

Pour Arnaud Dubien, le désamour pour la politique n’est toutefois pas propre à ce scrutin. « Les Russes sont encore marqués dans leur chair par le traumatisme des années 1990, lorsque les politiques de transition vers une économie de marché se sont accompagnées d’une baisse de 43% du PIB, ce qui représente un choc économique comparable à celui d’une guerre », reconnait le directeur de l’Observatoire franco-russe (atlantiste). « Les Russes comparent cette période de survie à celle des années Poutine et se contentent du fait que la situation soit désormais meilleure qu’avant ».

* Poutine ne lâchera jamais le pouvoir ?

Faux ! Interrogé ce vendredi 9 mars par NBC pour savoir s’il comptait suivre l’exemple du président chinois Xi Jinping qui pourrait se maintenir au pouvoir sans limite de temps, Vladimir Poutine a répondu par la négative :  « Je n’ai jamais modifié la Constitution, je l’ai encore moins fait pour que cela m’arrange et je n’ai aucune intention de ce genre aujourd’hui », a-t-il assuré.

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