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PRESSTV INTERROGE FABRICE BEAUR (EXPERT EODE) :
LES USA JOUENT AVEC LE FEU EN SYRIE
(10 AVRIL 2018)

PRESS TV, la télévision d’Etat iranienne internationale francophone,
interroge Fabrice BEAUR (Expert EODE, Administrateur de EODE-RUSSIA) :

« Peu après les déclarations du président américain Donald Trump, dans lesquelles il a considéré l’Iran et la Russie comme responsables de l’attaque chimique contre Douma, par leur soutien au président syrien Bachar al-Assad, et a menacé ce dernier d’une « terrible riposte », l’aéroport militaire T4 à Homs a essuyé des tirs de missiles.
En effet, Donald Trump a promis, le lundi 9 avril, qu’une « décision majeure » serait prise sur la Syrie dans les deux prochains jours.
Nous avons décrypté cette situation avec Fabrice BEAUR, expert pour l’ONG EODE. »

ALLER PLUS LOIN :
VETO RUSSE A L’ONU A UN PROJET DE RESOLUTION AMERICAIN SUR LES ARMES CHIMIQUES

La Russie a opposé son veto ce mardi au Conseil de sécurité à un projet de résolution américain prévoyant de créer un mécanisme d’enquête sur le recours aux armes chimiques en Syrie après les attaques de samedi à Douma.

Le projet de texte américain — approuvé par 12 voix, deux contre (Russie et Bolivie) et une abstention (Chine) — proposait la création pour un an d’un nouveau « mécanisme d’enquête indépendant des Nations unies » (Unimi) sur le recours aux armes chimiques en Syrie. Il s’agit du 12e veto russe sur une résolution de l’ONU concernant la Syrie depuis le début de la guerre en 2011. « Ce n’est pas vrai qu’on a pris en compte nos exigences » dans la négociation de ce texte, a expliqué l’ambassadeur russe à l’ONU, Vassily Nebenzia. « Nous usons de notre veto pour défendre le droit international (…) et ne pas entraîner le Conseil de sécurité dans des aventures », a-t-il ajouté.

« Notre résolution garantissait l’indépendance d’un mécanisme d’enquête », alors que le projet russe concurrent, soumis à un vote ultérieurement, revient à choisir les enquêteurs, avait fait valoir auparavant son homologue américaine, Nikki Haley. « La France mettra tout en oeuvre contre l’impunité chimique », a déclaré de son côté l’ambassadeur français, François Delattre. « Le régime de Damas n’a jamais renoncé à l’usage d’armes chimiques contre sa population », a-t-il dénoncé. « La France n’acceptera aucun mécanisme au rabais ou de façade dont l’indépendance ne serait pas garantie », a précisé le diplomate français, servile suiveur des USA.

L’ONU n’a plus d’organisme d’enquête dédié aux attaques chimiques en Syrie depuis la disparition fin 2017 du JIM, un groupe ONU-OIAC (Organisation pour l’interdiction des armes chimiques) dont le mandat n’a pas été renouvelé en raison de plusieurs veto russes. Outre la création du mécanisme Unimi, le texte américain condamnait les attaques à l’arme chimique présumée commises samedi à Douma dans la Ghouta orientale, près de Damas, qui ont fait des dizaines de victimes.

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a précisé : Pour que « les enquêteurs de l’OIAC remplissent leurs obligations », ils doivent « nécessairement se rendre sur place », a poursuivi Sergueï Lavrov. Selon lui, les forces russes en Syrie et le gouvernement syrien sont en mesure de garantir la sécurité des inspecteurs de l’OIAC. « Nous ne pouvons plus donner foi aux résultats des enquêtes qui se font à distance », a-t-il ajouté en évoquant l’attaque au gaz sarin contre la localité syrienne de Khan Cheikhoun (plus de 80 morts), attribuée au gouvernement syrien par Washington et ses alliés.

COMMENT TRUMP FAIT PLANER LA MENACE MILITAIRE

En appui de leur show à l’ONU, les Etats-Unis ont fait planer depuis ce lundi la menace d’une action militaire imminente pour faire « payer » Bachar al-Assad et ses alliés après une attaque chimique présumée en Syrie, pointant particulièrement Moscou qui met en garde en retour contre « de graves conséquences » en cas de frappes occidentales. « C’était atroce », « horrible », a lancé Donald Trump à la Maison Blanche au sujet de l’attaque présumée de samedi aux « gaz toxiques » contre Douma, dernière poche rebelle aux abords de Damas. « Nous prendrons des décisions majeures dans les 24/48 heures », a annoncé Donald Trump, avant d’évoquer une décision « probablement d’ici la fin de la journée ». Son ministre de la Défense Jim Mattis n’a pas exclu des frappes contre le régime syrien.

Dans ce contexte, la réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, réclamée notamment par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, a été le théâtre d’un face-à-face tendu avec la Russie. Les Américains ont fait circuler un projet de résolution réclamant la création d’un nouveau « mécanisme d’enquête indépendant des Nations unies » sur le recours aux armes chimiques en Syrie. Mais sans attendre, le trio occidental, affichant son unité, a clairement mis en cause le régime Assad pour l’attaque de samedi, qui a fait, selon les Casques Blancs (ong bidon liée au Jabbat al-Nosra et aux CIA et Mi6) et l’ONG médicale Syrian American Medical Society (idem), « plus de 40 morts » dans la région de la Ghouta orientale que Damas est en passe de reconquérir intégralement.

« Seul un monstre peut faire cela », a martelé avec son hystérie habituelle l’ambassadrice américaine aux Nations unies Nikki Haley, une faucon ultra-conservatrice étroitement liée au lobby pro-israélien AIPAC) et le moment est venu « où le monde doit voir que justice est rendue » (sic). « Il n’existe aucun doute sur les auteurs de cette nouvelle attaque », a aussi estimé l’ambassadeur français François Delattre, vassal soumis des USA.

Mais ils ont également et durement mis en cause la Russie, jugeant « qu’elle n’avait pu ignorer les bombardements de son allié ». « Quand le régime militaire syrien pilonne des civils, il le fait avec l’aide de la Russie », a insisté Nikki Haley. La Maison Blanche avait auparavant mis en cause la « responsabilité » de la Russie et l’Iran, estimant que le pouvoir syrien ne pouvait mener une attaque chimique « sans leur aide matérielle ». Donald Trump avait déjà averti Damas, Moscou et Téhéran qu’ils pourraient « payer le prix fort », incluant nommément, une fois n’est pas coutume, son homologue russe Vladimir Poutine dans ses avertissements.

« Nous appelons les Occidentaux à renoncer à la rhétorique guerrière », a répondu à l’ONU l’ambassadeur russe Vassily Nebenzia, mettant en garde contre de « graves conséquences » en cas d’action armée occidentale. « Il n’y a pas eu d’attaque chimique » samedi à Douma, a-t-il ajouté, dénonçant une « mise en scène ». Vladimir Poutine a condamné pour sa part le caractère « inadmissible » des « spéculations » sur cette attaque chimique présumée.

Dans ce contexte, le spectre d’une riposte militaire a aussi été ravivé lundi après des tirs de missiles contre la base militaire T-4 du régime, dans le centre de la Syrie. Mais c’est Israël qui a été accusé par Damas et ses alliés russe et iranien. Après avoir menacé le régime d’une « réponse forte », Paris et Washington ont démenti être à l’origine de ces frappes. « En ce moment, les Etats-Unis ne mènent pas de frappes aériennes en Syrie », a redit lundi après-midi la Maison Blanche, en insistant bien sur le fait que cela ne présageait pas de l’avenir. En avril 2017, Donald Trump avait fait bombarder une base militaire syrienne en riposte à une attaque au gaz sarin imputée au régime, qui avait tué plus de 80 civils à Khan Cheikhoun (nord-ouest).

Après Douma, le gouvernement Assad a repoussé les accusations d’usage de « gaz toxiques ». L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), qui s’appuierait « sur un vaste réseau de sources » (dixit l’AFP), mais est en réalité une officine des Mi5 et Mi6 britanniques basée à Londres et dirigée par un Frère musulman islamiste radical, « n’était pas en mesure de confirmer une attaque chimique ». Assad a toujours nié sa responsabilité dans les attaques chimiques qui lui ont été attribuées durant la guerre qui ravage le pays depuis 2011.

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