Gilbert NKAMTO pour
PANAFRICOM/ 2018 10 01/

C’est en observateur averti que je m’interroge sur ce que sera le devenir de ce pays, le Cameroun, après le 7 octobre 2018. Très tôt même avant l’ouverture de la campagne présidentielle au Cameroun, samedi dernier (22 septembre 2018) les compatriotes, qui cherchent à en découdre avec le régime de Yaoundé, avaient déjà prédit la victoire de leur champion ; ils sont 8 au total contre un seul homme, Paul Biya. Quelques observateurs avertis à cette date, ont appelé cette opposition ou ces oppositions à la candidature unique pour renverser cette mastodonte de la politique camerounaise, gardien de l’héritage politico-stratégique de la Françafrique et du défunt premier président Amadou Ahidjo dont les restes séjournent encore à Dakar au Sénégal.

On se demande par quelle alchimie la victoire de 8 opposants qu’on découvre juste à quelques mois voire à une année des élections présidentielles, serait possible. Avec quel temps ont-ils préparé leur électorat au vote présidentiel… combien sont-ils leurs adhérents ou sympathisants qui disposeraient d’une carte d’électeurs… au moment où ELECAM, l’organe chargé de gérer les élections au Cameroun produit le nombre d’électeurs par région ainsi que le nombre total de votants qui n’excède pas 7 millions, en sous-entendant bien évidemment que de 2012 à ce jour combien seraient-ils ces votants qui , décédés, privés de liberté, déplacés ou en voyage à l’étranger dans les pays où il n’existe pas de mission diplomatique ou consulaire camerounaise…

Il me souvient que depuis cette date, je veux dire, depuis 2012, seul le RDPC ratissait large pour inviter ses membres et sympathisants à s’inscrire massivement sur les listes électorales et obtenir des cartes d’électeurs… dans une moindre mesure le SDF qui appelait ses membres et sympathisants à cet exercice.

La question que je me pose est la suivante : est-ce que les 8 opposants et candidats vont-ils surfer sur la déferlante colère des populations du Cameroun (misère chronique, terrorisme de Boko Haram dans le septentrion, guerre sécessionniste dans le nord-ouest et le sud-ouest, corruption, détournement flagrant des deniers publics, paralysie du système politique, verrouillage dans la débrouillardise, opulence des agents publics et de l’Etat, etc…) contre le régime de Yaoundé pour tenter de rallier les potentiels électeurs, membres et sympathisants du parti au pouvoir et dans une moindre mesure du SDF – Social Democratic Front, à leur cause ? Et quelle est cette cause ? Accéder à Etoudi, donc à la Magistrature suprême… ?
Serait-ce à penser que ces candidats compteraient sur les potentiels membres et sympathisants du régime pour arriver à Etoudi ? Et si on y croirait, combien sont-ils ceux qui vont désister au profit du candidat de l’opposition ?

Est-ce que la route vers Étoudi, très honnêtement se prépare en quelques mois voire en une année ? Même au sein d’une association villageoise, j’ai des craintes à croire que du jour au lendemain, chaque nouveau venu à peine enrôlé, doit être élu à la tête de l’association à moins que cela soit typiquement camerounais… cet exploit. Tout porte à penser que tous les 8 candidats à l’élection présidentielle du 7 octobre, malgré les premières sorties spectaculaires et massives durant la campagne ouverte de ces premiers jours, jouent le jeu du système et donc le jeu du président sortant Paul Biya, qui a depuis sa réélection en 2011, commencé à préparer sa réélection de 2018 et écartant de sa cour puis en exposant au grand public tous ceux qui pendant tout son règne, ont travaillé à détruire sa politique et , dès sa victoire en octobre 2018, il devra les mettre hors d’état de nuisance en créant de nouveaux monstres pour la prospérité du Cameroun.

L’opposition en apprendra de sa maladresse comme le dit un proverbe Bandjoun, « on ne nourrit pas sa poule le jour du marché » on prend du temps à l’élever avant de la présenter sur les étalages du marché. Pauvres masses populaires, il se pourrait que, comme en 90, ces hommes politiques camerounais seraient en train de vous tromper et de vous trahir derrière la soi-disant « démocratie camerounaise ». Il faudrait faire très attention à la manipulation et ne pas surtout tomber dans les erreurs de 1991 ni de 2008 car chaque jour férié pour cause de trouble postélectoral, constitue une année de moins sur notre vie économique, déjà calamiteuse.

La campagne présidentielle actuelle est à ce jour tout sauf absurde et nous devrions éviter de tomber dans ce que certains appellent « la bêtise à la camerounaise ». Il n’y aura pas de Prométhée en octobre 2018, sauf des opportunistes à la Ping.

Gilbert NKAMTO,
Secrétaire-général de PANAFRICOM,
Expert électoral pour l’Ong EODE

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