LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/
Luc MICHEL pour EODE/
Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
2019 02 02/

Voici la seconde analyse de 2019 de mon Quotidien géopolitique. Le centenaire de la fin de la Guerre de 1914-18 a été un des grands événements médiatiques et médiatisés de l’année écoulée. Le ton donné révélait l’extrême confusion idéologique des médias et politiciens du Système bourgeois sur cet événement historique. Notamment une constante valse-hésitation entre l’idéologie européiste batarde de l’Union dite « européenne » et les restes faisandés des petit-nationalismes bourgeois qui ont précipité l’Europe, puis le monde, dans la grande catastrophe géopolitique de l’été 1914.

Seule la Géopolitique pourtant permet de comprendre et de mesurer la portée de la Première Guerre mondiale. Qui continue encore aujourd’hui à avoir des conséquences sur notre monde.
J’ai réalisé pour vous spécialement cette video qui rencontre toutes ces questions : 1914-18 vu et jugé au prisme de la Géopolitique …

* Voir sur PCN-TV/
LUC MICHEL:
1914-18 UN SIECLE APRES …
BILAN GEOPOLITIQUE DE LA PREMIERE GUERRE MONDIALE

Thématiques esquissées :

* Le regard géopolitique :
1914-18, le grand suicide géopolitique de la vieille Europe.
Comment une étincelle à Srajevo a mis le feu aux poudres, leçons pour le monde instable de l’ère Trump.
L’émergence en Europe d’une puissance impérialiste extra-européenne, les USA, seul gagnant de la Première Guerre mondiale.
Les théories géopolitiques anglo-saxonne (Mackinder, Mahan, Spykeman) en action, Washington à la conquête du « heartland » et de la suprématie mondiale (de 1917 à 1943-45).

* Ne pas oublier la Géoidéologie :
La vision du centenaire par les médias du Système révèle son idéologie batarde ou la valse-hésitation entre l’idéologie européiste batarde de l’Union dite « européenne » et les restes faisandés des petit-nationalismes bourgeois qui ont précipité l’Europe, puis le monde, dans la grande catastrophe géopolitique de l’été 1914.
Aout 1914, la trahison définitive du Socialisme par la Sociale-démocratie européenne embourgeoisée.
Comment les leaders sociaux-démocrates ont envoyé leurs classes ouvrières se faire massacrer dans la grande guerre impérialiste ?
Les « justes de la Babylone sociale-démocrate », le « Groupe de Zimmerwald », Lenine et le parti bolchevique.
Lenine en 1917, ou comment transformer la guerre impérialiste en guerre révolutionnaire.

* Et l’Afrique :
1918 bien oublié ou négligé en Afrique alors que c’est l’étincelle qui a permis la décolonisation.
Le rôle des bolcheviques, de la Conférence de Bakou (1922) à celle de Bandung (1955).

# ALLER PLUS LOIN :
LES EVENEMENTS A RETENIR

De l’attentat de Sarajevo, le 28 juin 1914 à l’armistice du 11 novembre 1918, la Première guerre mondiale dans ses moments clefs. Ce conflit a fait dix millions de morts parmi les combattants, des millions d’autres victimes parmi les civils, bouleversé la carte de l’Europe, fait chuter trois empires, provoqué la révolution soviétique, et a porté en lui les germes de la seconde guerre mondiale. Mais aussi permis la décolonisation …

L’ATTENTAT DE SARAJEVO

Ou comment un événement perçu comme secondaire a conduit à l’explosion mondiale ? A méditer à l’ère de Trump, avec son instabilité !
Le 28 juin 2014, le prince héritier de l’empire d’Autriche-Hongrie, l’archiduc François-Ferdinand de Habsbourg, et son épouse Sophie, sont en visite à Sarajevo, capitale de la Bosnie. Cette ancienne province de l’empire ottoman a été annexée en 1908 par l’Autriche-Hongrie, dont la principale rivale dans les Balkans est la Serbie, elle même proche de la Russie. L’étudiant nationaliste serbe de Bosnie Gavrilo Princip tue de deux coups de feu l’archiduc et sa femme Sophie. L’Autriche rend la Serbie responsable de l’assassinat. S’enclenche alors la mécanique qui conduira à la guerre un mois plus tard. Le 28 juillet, l’Autriche déclare la guerre à la Serbie et bombarde Belgrade, après lui avoir adressé un ultimatum le 23 juillet. Le 30 juillet, la Russie, protectrice de la Serbie, décide la mobilisation générale pour intimider l’Autriche. Le 1er août, l’Allemagne, alliée de l’Autriche, et la France, alliée de la Russie, proclament la mobilisation générale. Berlin déclare le même jour la guerre à la Russie. Le 3 août, l’Allemagne déclare la guerre à la France, et les troupes allemandes envahissent la Belgique. Le lendemain, la Grande-Bretagne, alliée de la France et de la Russie, déclare la guerre à l’Allemagne pour violation de la neutralité belge. Le monde est en flamme …

LES ETATS-UNIS EN GUERRE.
LA VOIE DE L’EMERGENCE COMME PUISSANCE MONDIALE

En janvier 1917, pour rompre le blocus maritime britannique qui l’asphyxie, l’Allemagne se lance dans une guerre sous-marine à outrance. Elle espère hâter la fin du conflit en étouffant à son tour économiquement la Grande-Bretagne. Cette stratégie à risque s’avère contre-productive: le 6 avril, les Etats-Unis jusqu’alors attachés à leur neutralité dans le conflit malgré les torpillages de plusieurs de leurs navires –dont en 1915 le « Lusitania » transportant des civils américains mais aussi des armements– déclarent la guerre à l’Allemagne. Le 26 juin, le premier convoi américain arrive en France, à Saint-Nazaire. Le corps expéditionnaire atteint 1 million d’hommes à l’été 1918, puis 2 millions à la fin du conflit. En 1918, les USA sont devenus les créanciers de la vieille Europe et une puissance mondiale.

LA REVOLUTION RUSSE

Entre 1914 et 1917, la Russie perd au combat plus de 2 millions de soldats et d’officiers, en raison notamment d’un armement insuffisant. En mars 1917, une première révolution provoque l’abdication de Nicolas II et la formation d’un gouvernement provisoire, mais ce dernier ne contrôle presque rien et n’envisage pas de se retirer du conflit, devenu très impopulaire dans le pays. En novembre (octobre selon le calendrier orthodoxe alors en vigueur), les bolcheviques prennent le pouvoir et leur première décision est de proposer aux pays en guerre avec la Russie de mettre fin aux hostilités. Lénine conclut avec les Allemands à Brest-Litovsk (Bielorussie) le 15 décembre un armistice, qui met fin aux combats, puis le 3 mars 1918, un traité qui fait perdre à la Russie une grande partie de ses territoires occidentaux au profit de l’Allemagne (Pologne, Pays baltes, Finlande notamment). Mais Lenine sait que ce sera provisoire, il attend l’extension de la révolution russe à l’Allemagne. Ce qui échouera de peu. En 1918, la guerre continue à l’Est contre les bolcheviques cette fois. Qui la gagneront !

1918 VOIT LA DESTRUCTION DE TROIS EMPIRES :
APRES LA GUERRE UNE NOUVELLE CARTE DE L’EUROPE ET DU PROCHE-ORIENT

La guerre signe l’arrêt de mort d’un empire russe déjà mal en point.
La défaite de 1918, suivie du Traité impérialiste de Versailles, dépèce le IIe Reich de Bismark et prépare la voie à la Seconde guerre mondiale. On dira que Hitler est « l’enfant naturel » du Traité de Versailles. La république de Weimar qui succède au Reich est un régime bourgeois instable et faible. Il est hypothéqué par l’alliance entre la Sociale-démocratie allemande et les généraux allemands, qui écrasent ensemble la révolution communiste (« Spartakiste », issus du « Groupe de Zimmerwald »). La guerre par ailleurs continue en Silésie contre la Grande-Pologne et dans le « Baltikum » (les pays baltes) contre les bolcheviques. Hitler en récoltera les fruits vénéneux …

L’empire d’Autriche-Hongrie, dirigé par la dynastie des Habsbourg, a été la puissance dominante en Europe centrale pendant cinq siècles. Il s’étendait en 1914 de la Suisse à l’Ukraine, rassemblant une douzaine de nationalités différentes. Mais les sentiments nationalistes vont saper l’unité de l’empire qui implose à partir de l’automne 1918. Le 28 octobre, naît la Tchécoslovaquie. Le lendemain, les Slaves du sud créent la Yougoslavie tandis que, le 1er novembre, une insurrection éclate dans la capitale hongroise, Budapest. Deux jours plus tard, l’empire est formellement dissous lors de la signature de l’armistice entre l’Autriche-Hongrie et les puissances victorieuses, États-Unis, France et Grande-Bretagne. Le 12 novembre, la République d’Autriche est proclamée.

Une nouvelle Europe se met en place, elle porte en elle les germes mortels de la Seconde guerre mondiale :
La conséquence de l’effondrement des deux empires est la partition de l’Europe centrale en plusieurs États. Outre la Tchécoslovaquie et la Yougoslavie, la fin de la guerre débouche sur la renaissance de la Pologne (auparavant éclatée entre l’Autriche, la Russie et la Prusse) qui veut réaliser « la Grande-Pologne », sur une « Grande-Roumanie » impérialiste, et à quatre nouveaux Etats constitués à partir de territoires russes: Finlande, Estonie, Lituanie et Lettonie. La Hongrie perd les deux-tiers de ses territoires. L’Italie reçoit une partie du Tyrol et « le reste », selon le mot du chef du gouvernement français Georges Clemenceau, devient l’Autriche contemporaine.
Le 1er décembre 2018, c’est la proclamation par le roi Ferdinand de la Grande Roumanie, laquelle vient remplacer le Vieux Royaume créé en 1878 à partir de la réunion de la Valachie et de la Moldavie. Ce premier royaume qui s’était émancipé de l’Empire ottoman était un royaume frustré, qui aspirait à davantage de territoires. En 1918, cette Roumanie double en taille et en population, et c’est elle qui est considérée comme fondatrice du pays actuel, dont la fête nationale est du reste célébrée le 1er décembre. Elle annexe la Bessarabie, obtenue de la Russie en pleine révolution bolchevique, la Bucovine, après que le 28 novembre 1918, le Conseil général de cette région ait voté son détachement de l’Autriche, le Banat, ancienne terre hongroise, qui sera partagé en février 1919 entre la Roumanie et la Yougoslavie, autre nouvel État créé le même jour, le 1er décembre 1918, afin que ces deux pays proches de la France s’entendent au mieux – mais la Roumanie regrettera toujours de n’avoir pas obtenu l’intégralité du Banat. Et enfin la Transylvanie arrachée à la Hongrie. Entre 1939 et 1945, Staline lui fera payer au prix le plus cher cette politique d’annexions !

La dislocation de l’Empire ottoman suit la défaite ottomane :
Lorsque le sultan Mehmet V proclame la « guerre sainte » contre la France, la Grande-Bretagne et la Russie le 24 novembre 1914, l’empire ottoman a déjà été amputé de la plupart de ses possessions européennes. Les revers subis dès 1915 sur le front russe vont servir de prétexte contre la minorité arménienne.
Selon les estimations, entre 1,2 million et 1,5 million d’Arméniens ont été tués pendant la guerre. La défaite de l’empire ottoman, en 1918, parachève son dépeçage. Un premier traité, signé à Sèvres en 1920, est rejeté par les nationalistes turcs, rassemblés autour du général Mustapha Kemal Atatürk, qui poursuit les combats contre les Arméniens, les Grecs et les Français, et renverse le sultan. La Turquie, devenue une république, impose un nouveau traité aux Alliés qui sera signé à Lausanne en 1923. Elle conserve l’Anatolie et les Détroits mais perd toutes ses possessions arabes.

LA FRUSTRATION ARABE :
OU LES MANIUPULATIONS FRANCO-BRITANNIQUES AU PROCHE-ORIENT

En Mésopotamie et en Palestine, les Britanniques ont en effet pu vaincre l’Empire ottoman grâce au soulèvement des tribus arabes, auxquelles ils font miroiter l’indépendance. L’action de Lawrence d’Arabie, archéologue britannique devenu officier de liaison, est à cet égard déterminante. Mais les Britanniques s’entendent secrètement avec les Français dès mai 1916 pour se répartir le Proche-Orient, en vertu des accords Sykes-Picot: le Liban et la Syrie à la France, la Jordanie et l’Irak à la Grande-Bretagne. Ce partage en règle va nourrir la frustration des Arabes. La fameuse « Déclaration Balfour » (1917) ajoute à la confusion. En soutenant « l’établissement après la guerre d’un foyer national juif en Palestine », le ministre britannique des Affaires étrangères, Arthur Balfour, pose les bases de la création, trente ans plus tard, de l’État d’Israël, semant les germes d’un conflit qui continue aujourd’hui à déchirer la région.

(Sources : AFP – EODE Think Tank)

LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE
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