Vers 7h00 (Douala-Ndjaména-Malabo)
et (Bruxelles-Paris-Berlin)
Présentation Victoire Dimala
Avec les panelistes invités ce matin
Luc MICHEL en Duplex EODE-TV depuis Bruxelles

Thèmes de l’émission :

SUJET 1 :
AFRIQUE/ FRANC CFA.
l’Italie accuse la France d’appauvrir l’Afrique à cause du Franc CFA.
Le vice président du conseil italien a accusé la France de « contribuer à l’appauvrissement des pays d’Afrique qui utilisent le franc CFA. Ce qui favoriserait les flux migratoires en méditerranée ».

>>> Le géopoliticien Luc MICHEL :
ROME ATTAQUE PARIS SUR LE NEOCOLONIALISME/
LE DESSOUS DES CARTES
Le gouvernement italien attaque avec violence la France sur le dossier du néocolinialisme, exploitation, Franc CFA, etc.
Mais quel est le dessous des cartes de ces attaques ?
En particulier faut-il faire confiance à Rome, membre très active de l’OTAN et qui est la rivale de Paris en Libye ?

SUJET 2 :
INVESTITURE DE FELIX TSHISEKEDI
l’Union Européenne prend acte de la victoire de Félix Tshisekedi.

>>> Luc MICHEL :
QUE PEUT ATTENDRE LA RDC DE L’UNION EUROPEENNE ET DES OCCIDENTAUX ?
L’Union Européenne, et en particulier Paris, semble accepter le tournant politique en RDC. Mais les congolais peuvent-ils faire confiance aux occidentaux ?
Quel est l’agenda caché de Bruxelles ?
Et surtout celui des USA, chef d’orchestre de la déstabilisation de Kinshasa ?

# ALLER PLUS LOIN (I) :
LE NEOCOLONIALISME ITALIEN ET LE NEOCOLONIALISME FRANCAIS (FRANCAFRIQUE) SE DISPUTENT L’AFRIQUE

Le ministère français des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadrice d’Italie à Paris pour protester contre la demande du vice-Premier ministre italien à l’UE de boycotter la France.

« Le directeur de cabinet de la ministre chargée des Affaires européennes, Nathalie Loiseau, a convoqué l’ambassadrice d’Italie (Teresa Castaldo) à la suite des propos inacceptables et sans objet tenus par des autorités italiennes hier », a-t-on indiqué au cabinet de la ministre.
Luigi Di Maio a souhaité dimanche que l’Union européenne prenne « des sanctions » contre les pays qui, à commencer par la France, sont selon lui à l’origine du drame des migrants en Méditerranée en les « faisant partir » d’Afrique. « Si aujourd’hui il y a des gens qui partent, c’est parce que certains pays européens, la France en tête, n’ont jamais cessé de coloniser des dizaines de pays africains », a insisté Luigi Di Maio, chef politique du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème) qui gouverne avec la Ligue (extrême droite) de Matteo Salvini.
« Si la France n’avait pas les colonies africaines, parce que c’est ainsi qu’il faut les appeler, elle serait la 15e puissance économique mondiale alors qu’elle est parmi les premières grâce à ce qu’elle est en train de faire en Afrique », avait-il argué.

En Libye, la France n’a pas intérêt à stabiliser la situation, probablement parce qu’elle a des intérêts qui sont contraires à ceux de l’Italie », a déclaré le 22 janvier 2019 Matteo Salvini à la chaîne de télévision Canale 5. Une nouvelle provocation de celui qui est également vice-président du Conseil italien. Il y a deux jours encore, tout en affichant son soutien au mouvement des gilets jaunes réclamant la démission d’Emmanuel Macron, il se disait prêt à venir à Paris rencontrer le président français, afin d’obtenir l’extradition d’activistes d’extrême gauche réfugiés en France, depuis les années 80. Cette nouvelle déclaration de Salvini, sur la politique française en Libye, intervient au lendemain de celle de son alter ego, Luigi Di Maio, accusant la France de poursuivre sa colonisation du continent et d’aggraver la crise migratoire. « Il y a des dizaines de pays africains où la France imprime une monnaie, le franc des colonies, et avec cette monnaie, elle finance la dette publique française », a lancé celui qui détient aussi le portefeuille du Développement économique.

Le président français qualifie l’homme fort de l’Italie de populiste, le mettant dans le même sac que le Premier ministre hongrois Viktor Orbán. Son accusation : ils participeraient tous deux à la résurgence de l’idéologie « noire » qui régnait en Europe entre les deux guerres. Une antienne répétée lors des cérémonies du centenaire du 11 Novembre où Emmanuel Macron a dénoncé « les démons du passé qui ressurgissent ». Une analyse qui déplaît en Italie. En octobre, Salvini avait demandé à Macron de cesser de l’insulter au sujet de sa politique anti-migratoire. Un antagonisme inédit au sein de l’Union, revendiqué par le président français comptant bien jouer, grâce à une Angela Merkel affaiblie, un rôle lors des prochaines élections européennes contre les nationalismes qui menaceraient la paix en Europe. Les déclarations de Salvini et Di Maio sont revenues vers Macron comme un boomerang !

# ALLER PLUS LOIN (I) :
LIBYE. LA GUERRE DE L’OMBRE ENTRE LA FRANCE ET L’ITALIE SUR FOND DE RIVALITE TOTAL-ENI POUR LE PETROLE LIBYEN

Une conférence internationale sur l’avenir de la Libye s’est tenue mi-novembre 2019 à Palerme. D’ores et déjà, ses résultats sont menacés par la rivalité franco-italienne.
“Le feu couvait depuis l’an dernier, commentait alors ‘Le point’ (Paris). Mais depuis l’arrivée au printemps de Matteo Salvini au ministère de l’Intérieur dans la coalition souverainiste qui dirige désormais l’Italie, un nouveau désaccord, concernant la Libye, celui-là, oppose Rome à Paris. À propos des migrants qui partent des côtes libyennes pour la Sicile, mais aussi à cause du pétrole, que le géant italien des hydrocarbures ENI exploite traditionnellement dans cette ancienne colonie qui garde des liens étroits avec la péninsule. À Rome, on estime que les manœuvres françaises dissimulent le projet d’imposer Total à la place d’ENI. Du coup, chaque pays soutient en Libye un « poulain » dans une guerre de l’ombre, exacerbée par l’antagonisme qui s’est développé au fils des mois entre Emmanuel Macron et Matteo Salvini. »

Pour Matteo Salvini, chef de La Ligue du Nord (extrême droite), et son allié du Mouvement 5 étoiles antisystème, le président du Conseil Giuseppe Conte, l’Italie doit devenir maître de son destin, en Europe mais aussi en pratiquant une politique étrangère davantage indépendante, sinon offensive. En premier lieu en Libye qui, depuis la guerre de Nicolas Sarkozy contre Kadhafi, apparaît aux yeux du gouvernement italien comme une sorte de nouveau pré-carré français en Afrique. « Alors que Rome soutient le chef du gouvernement d’Union nationale Fayez al–Sarraj, seul reconnu par les Nations unies, qui gouverne à peine la Tripolitaine où sont les infrastructures d’ENI, Paris est soupçonné de vouloir installer à la présidence le maréchal rebelle Khalifa Haftar, chef de l’Armée nationale libyenne, autoproclamée, qui contrôle l’est du pays et la majorité des champs de pétrole », dit ‘Le Point’. Si Haftar, vieil officier réfugié pendant des décennies aux États-Unis au service de la CIA pendant l’ère Kadhafi, « est devenu incontournable, c’est grâce à l’aide militaire des Émirats arabes unis et de celle, financée par Abu Dhabi, de l’Égypte qui ne veut pas que son voisin devienne un sanctuaire pour les djihadistes, qui se battent déjà férocement au Sinaï. Depuis la mort de Kadhafi, la Libye est plongée dans le chaos. Le vol des gigantesques stocks d’armes du dictateur, que la France et ses alliés n’ont pas su protéger des pillards, a armé les milices et les groupes islamistes du Sahel, provoquant la guerre au Mali. En se présentant comme leur ennemi, Haftar est aidé par le président al-Sissi, ancien patron de l’armée égyptienne. Mais pas seulement. Grâce à la proximité de Jean-Yves Le Drian, à l’époque ministre de la Défense, avec le président al-Sissi, Paris a vendu à l’Égypte, grâce aux crédits émiratis, les deux porte-hélicoptères refusés à la Russie, des avions Rafale et des blindés. À son allié Haftar, Paris fournit de précieux renseignements et un savoir-faire tactique, qui lui permettent de réduire les poches djihadistes des villes de l’Est, dont beaucoup de combattants ont réussi toutefois à s’enfuir au Sud, dans le désert du Fezzan. Une menace pour le Niger et le Mali où opèrent avec des résultats mitigés les soldats français du dispositif Barkhane. En Cyrénaïque, les Forces spéciales françaises et des commandos du service action de la DGSE recueillent des renseignements et détruisent des cellules de Daech contre qui la France est en guerre. Ils accompagnent les opérations de l’armée du maréchal Haftar ».

« Nommé par Emmanuel Macron au Quai d’Orsay, explique ‘Le Point’, Le Drian annonce dès sa nomination que « la Libye a besoin de bâtir une armée nationale, avec la participation de toutes les forces qui luttent contre le terrorisme à travers le pays, incluant celles du général Haftar, sous l’autorité du pouvoir civil ». Tripoli connaît désormais de manière officielle la position française, qui n’envisage pas de règlement de la crise libyenne sans l’officier rebelle, soutenu par les meilleurs clients en armement de la France, l’Égypte, les Émirats et l’Arabie saoudite qui conduisent une sale guerre au Yémen. Dans le dossier libyen qui se complique et ressemble de plus en plus à un jeu de billard à plusieurs bandes, le nouveau président français garde la même posture que son prédécesseur François Hollande. Il affirme que ce dossier est prioritaire et s’appuie sur son ministre qui a changé de casquette, mais effectue toujours des visites au Caire, à Tripoli, et désormais à l’est au maréchal Haftar, qui vient discrètement se faire soigner à Paris. »

En juillet 2017, il organise pour le nouveau président une rencontre entre le Premier ministre Fayez al-Sarraj et son rival à La Celle-Saint-Cloud, sans que l’Italie ne soit invitée alors qu’elle vient de passer des accords financiers avec le gouvernement de Tripoli et des chefs de tribu, pour ne pas dire des intermédiaires de passeurs, pour arrêter le flux de migrants. À La Celle-Saint-Cloud, la photo du « faiseur de paix » Macron est belle, mais le texte commun est agréé, et non signé. Quant au cessez-le-feu, il n’engage que ceux qui y croient. On évoque même des élections législatives et présidentielle avant l’été 2018. À Rome, on n’apprécie guère le fait accompli de ce coup diplomatique alors que l’Italie multiplie les contacts. Un ministre s’inquiète dans la presse de la multiplication des initiatives et appelle à s’unir autour de l’ONU. Car, sur le terrain, les affrontements se succèdent et la rencontre en France ne donne rien. En mai dernier, nouvelle réunion toujours à l’invitation d’Emmanuel Macron. Une conférence internationale, avec les deux mêmes protagonistes, le président du Parlement, celui du Haut-Conseil d’État et des chefs de milice. Plus 19 pays, la Ligue arabe, l’Union africaine, les pays du Golfe et l’émissaire de L’ONU Ghassan Salamé. L’Italie a cette fois-ci un strapontin. Tous souhaitent évidemment un règlement politique. Pour Paris, les élections doivent vite avoir lieu, avant la fin 2018. Élysée et Quai d’Orsay poussent pour des législatives et des présidentielles le 10 décembre. Projet qui avortera … Dans les coulisses, on accusait Paris de faciliter la conquête du pouvoir au maréchal Haftar pour qu’il devienne chef de l’État. En vieux briscard de la politique africaine, le président congolais Denis Sassou-Nguesso, nommé président du Comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye, avertissait alors à travers son ministre des Affaires étrangères que « les élections sont sources de tensions, il ne faudrait pas qu’elles viennent rajouter de la violence à la violence ». « Ce calendrier mène dans le mur », confiaient des représentants.

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