EODE/ 2019 02 27/
 
Le revirement de Corbyn n’y changera rien : un second référendum est une chimère que même certains pro-européens condamnent sans appel.
 
Tout d’abord, comme l’indique Arnand Menon, professeur de sciences politiques au King’s College de Londres, « il n’existe pas de majorité en faveur d’un nouveau vote populaire à la Chambre des Communes. Quand bien même il y en aurait une, un simple amendement ne suffit pas. Il faut qu’une loi soit votée. »
 
En outre, à l’heure actuelle, tous les sondages sont indécis. Si le « Remain » est en tête, l’écart entre les deux camps reste très faible. La participation des jeunes électeurs massivement anti-Brexit, qui n’avaient pas pu voter lors du référendum, est traditionnellement peu élevée, par rapport à celle des générations plus âgées, majoritairement favorable au retrait. S’ajoute le vote, difficile à quantifier, des Remainers de cœur devenus Brexiters de raison par respect de la volonté populaire et par peur d’un retour du populisme.
 
Ce n’est pas le moindre paradoxe. Enfant du populisme, le Brexit a tué le populisme. Après le référendum, les deux grands partis traditionnels règnent à nouveau en maîtres sur la vie politique après avoir recueilli plus de 83 % des voix lors des élections législatives du 8 juin 2017. Le parti xénophobe United Kingdom Independent Party (UKIP) a été rayé de la carte électorale. Stephen Kinnock redoute que, rentré dans la bouteille, le génie populiste puisse facilement en sortir si le peuple du « Leave » est privé de sa victoire à l’issue d’un deuxième référendum.
 
Le 12 mars, le Parlement doit voter sur la version modifiée de l’accord négocié par Theresa May. En cas de refus, la Première ministre demandera aux députés de choisir entre un départ de l’UE sans accord ou un report de la date du Brexit au-delà du 29 mars. Dans son intervention du 26 février, la cheffe du gouvernement n’a jamais mentionné la possibilité d’un nouveau référendum. Et pour cause. La Chambre des Communes est la vitrine de la démocratie britannique. Les sujets de la reine sont très attachés à leur Parlement, fondé en 1215, et associé de près aux grands bouleversements de l’histoire du royaume. En revanche, tenu responsable du climat délétère qui gangrène la nation depuis plus de deux ans, le référendum a très mauvaise presse outre-Manche.
 
D’autant que, sur le plan politique, pareille issue n’est soutenue que par une coalition minoritaire, regroupant une partie du Labour, les indépendantistes écossais et gallois, les libéraux-démocrates et le nouveau groupement d’indépendants formé de onze députés. Les chefs de file médiatiques de cette mouvance sont en majorité des « have been », soucieux de rebondir à tout prix après leur éviction du pouvoir. C’est le cas de l’ancien Premier ministre travailliste, Tony Blair, dont les exhortations ont peu d’écho au Royaume-Uni. Sauf auprès des correspondants européens basés à Londres, pour lesquels il n’y a point de salut hors de l’UE.
 
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