2019 02 28
 
Le Premier ministre Ahmed Ouyahia a mis en garde jeudi contre un scénario comparable à la Syrie, pays en guerre depuis 2011, en commentant au Parlement les manifestations qui secouent actuellement l’Algérie contre un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika. « Des manifestants heureux ont offert des roses aux policiers. Mais rappelons-nous ensemble qu’en Syrie, ça a commencé aussi avec des roses », a déclaré M. Ouyahia devant l’Assemblée populaire nationale (APN), dominée par son parti, le Rassemblement national démocratique (RND), et le Front de libération nationale (FLN) du chef de l’Etat.
 
Des députés se sont alors levés pour protester avant de quitter l’hémicycle, tandis que d’autres ont applaudi. « Je ne parle pas pour faire peur au peuple, non, je ne parle pas pour exploiter le passé », avait auparavant assuré M. Ouyahia.
 
La décision annoncée le 10 février de M. Bouteflika, 81 ans, de briguer un 5e mandat lors de la présidentielle du 18 avril a déclenché une contestation inédite depuis de nombreuses années. Le chef de l’Etat, au pouvoir depuis 1999, souffre des séquelles d’un accident vasculaire cérébral (AVC) depuis 2013 et se trouve actuellement en Suisse pour des « examens médicaux ».
 
CARTAINS EN OCCIDENT REVENT D’UNE RELANCE DU SOI-DISANT « PRINTEMPS ARABE » …
 
Après les manifestations de masse de vendredi dernier, puis de nouveaux cortèges de moindre ampleur dimanche et lundi, les étudiants ont pris le relais mardi. Jeudi, tandis que le Premier ministre s’exprimait au Parlement, une dizaine de journalistes ont été arrêtés à Alger alors qu’ils participaient avec une centaine de confrères à un rassemblement contre la « censure ». ,L’ensemble de ces rassemblements s’est tenu dans le calme, à l’exception de quelques incidents isolés.
 
Ahmed Ouyahia a encore affirmé devant les députés que l’organisation de marches pacifiques était un « droit constitutionnel » et que « rien » ne pouvait « empêcher le peuple algérien de choisir souverainement le président de la République ».
 
IL A TOUTEFOIS MIS EN GARDE CONTRE « DES MANIPULATIONS » ET L’INSTRUMENTALISATION DES MANIFESTATIONS, POINTANT DES « MILIEUX ÉTRANGERS QUI COMMENCENT À BOUGER, À COMMENTER, À DIRE QUE LE PEUPLE ALGÉRIEN S’EST RÉVEILLÉ », SANS PRÉCISER SA PENSÉE.
 
Comme le font d’autres responsables algériens, M. Ouyahia a également fait un parallèle avec les troubles survenus en Algérie lors de la grève à laquelle avait appelé en 1991 le Front islamique du salut (FIS), évoquant implicitement la « décennie noire » qui a fait, selon les autorités, 200.000 morts de 1992 à 2002. Cette grève avait débouché sur l’intervention de l’armée, des affrontements meurtriers et l’instauration de l’état de siège.
 
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