2019 05 07

Que dit ce rapport mondial – rédigé par le Conseil mondial de la biodiversité́ (IPBES), qui est à la nature ce que le GIEC est au climat, qui a adopté un document de référence, élaboré par 158 experts – qui dresse pour la première fois la liste des graves dangers qui menacent notre écosystème (mais qui sont connus depuis des décennies) ?
« L’homme » est désigné coupable, mais ni le Système dominant capitaliste libéral ni la Globalisation made in USA …
Pourtant lorsqu’on aborde la réalité, les coupables sont évidents …

LM

EXTRAITS DU RAPPORT …
(VOIR LE TEMPS, GENEVE)

« Les biens communs mondiaux environnementaux, qui sont les terres, les océans, l’atmosphère et la biosphère, desquels dépend l’humanité tout entière, sont altérés à un degré inégalé, avec des effets en cascade sur les écosystèmes locaux et régionaux.»

« Durant les cinquante dernières années, les contributions matérielles de la nature aux hommes ont augmenté, tandis que les contributions immatérielles ont diminué: d’un côté, il y a plus de production agricole, plus de poissons pêchés, plus de bois brut taillé (+45% depuis 1970); tandis que de l’autre, dans ce laps de temps, la productivité agricole a décru de 23% à cause de la dégradation des sols, et la disparition des écosystèmes côtiers tels que les mangroves met en danger entre 100 et 300 millions de personnes vivant près des mers et menacés par les intempéries et la montée des eaux. De nombreux chiffres effrayants ont été articulés tout au long de la semaine dernière. Aujourd’hui, 75% de l’environnement terrestre, 40% des mers et océans et 50% des courants aquatiques sont menacés. Certaines zones le sont-elles plus que d’autres? Thomas Brooks, chef de l’unité Science et savoir à l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN), basée à Gland, a fait partie des équipes qui ont édité le rapport de l’IPBES. «Le risque d’extinction des récifs coralliens augmente plus vite que celui des autres espèces naturelles, répond-il. En réalité, ce sont les régions tropicales, les îles et les montagnes, qui souffrent le plus ». »

« La pollinisation. Les papillons ne sont pas seulement beaux, ils sont utiles. Plus de 75% des types de cultures vivrières mondiales dépendent de la pollinisation par les animaux, relève la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES). Sans ces insectes, la majorité de la production agricole mondiale est en péril, soit une perte de 235 à 577 milliards de dollars. Quant aux alternatives, elles sont compliquées et coûteuses: dans le Sichuan, en Chine, des champs de pommiers sont entièrement pollinisés à la main… Aux Etats-Unis et au Japon, des équipes testent des mini-drones pollinisateurs… Moins romantiques que les papillons! »

« La protection des côtes. Le chiffre donne le vertige: depuis 1970, la surface des forêts de mangrove a diminué de plus de 75%. Cet enchevêtrement de végétaux, immergés dans des zones soumises aux marées, est pourtant très utile pour lutter contre l’érosion des côtes, atténuer les effets des tempêtes et des pluies sur les habitats, et héberger des centaines d’animaux et insectes qui s’épanouissent en son sein et régulent l’écosystème. Sans les mangroves, notamment, entre 100 et 300 millions de personnes vivant près des mers sont directement menacés par les intempéries et la montée des eaux, relève l’IPBES. »

« Pour le WWF, c’est d’abord aux Etats et aux entreprises de modifier leurs méthodes – l’ONG édite aujourd’hui un guide à leur intention, à l’occasion du G7 de l’environnement, qui se tient à Metz. »

MAIS QUI EST LE VRAI COUPABLE ?

‘Le Temps’ a comparé la version validée (et censurée) par les états et la version du Rapport qui l’a précédée :

« Par ordre d’importance, les scientifiques listent: les changements dans l’exploitation des terres et des mers, l’exploitation directe des organismes vivants, le changement climatique, la pollution, ainsi que les espèces exotiques envahissantes. «Il n’y a aucune controverse sur le sujet, note José Romero, qui était à Paris toute la semaine dernière pour participer aux discussions en tant que chef de la délégation suisse. On sait très bien que fragmenter le sol et supprimer des terres naturelles pour y construire des immeubles et des infrastructures est responsable, entre autres, de la crise de la biodiversité. Sans parler de la chasse illégale, du trafic d’animaux protégés, etc.»
Mais qui, de la Suisse, de la France, des Etats-Unis ou de la Chine, fait le plus de mal à la nature? De cela, le rapport de l’IPBES ne dit rien. Le résumé, très diplomatique, veille à ne vexer personne. «Dans la première version du texte, il y avait pourtant des précisions», regrette Arnaud Gauffier, codirecteur des programmes par intérim du WWF France. «On lisait que les pays développés émettent beaucoup plus de CO2, par exemple. Et que les surfaces en aires protégées sont proportionnellement plus importantes dans les pays les moins avancés qu’en Europe ou aux Etats-Unis. Mais tout ça a sauté dans la version finale ». »

* Lire sur LLB :

(attention Média de l’OTAN ! Lire avec esprit critique …)

https://www.letemps.ch/sciences/alerte-rouge-biodiversite

 

* Ma position pour l’Ecologie radicale (Deep Ecology) :

Lire sur LUC MICHEL/ ЛЮК МИШЕЛЬ/

LA NATURE A DES DROITS … L’ÉCOLOGIE RADICALE ET MOI !

http://www.lucmichel.net/2017/03/31/luc-michel-la-nature-a-des-droits-lecologie-radicale-et-moi/

 

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