REVUE DE PRESSE
Avec The Time of Israel/ 2020 05 24/

C’est la question que posent de nombreux universitaires américains et israéliens, soutenus par le ‘Time of Israel’, journal d’opposition. Je partage leurs préoccupations sur le sujet et je ne suis pas le seul. On connaît les liens étroits entre Trump, son gendre Kushner et le Likoud de Netanyahu, ainsi qu’avec les néocons américains ralliés au Régime Trump. On sait aussi le modèle sécuritaire que les firmes de sécurité israéliennes entendent imposer en Occident sous prétexte de lutte contre la Covid-19. Alors que les gouvernements imposent quarantaines et suivis cellulaires et s’octroient des pouvoirs d’urgence, des universitaires s’interrogent sur un risque de surveillance accrue …

# « LA GESTION DE LA PANDEMIE EN ISRAËL ET AUX USA POURRAIT ERODER LA DEMOCRATIE » (THE TIME OF ISRAEL, 22 MAI 2020)

Extraits : « Les circonstances sans précédent auxquelles nous avons été exposés pendant la pandémie de coronavirus a poussé les gouvernements du monde entier à prendre des mesures également sans précédent. Il a notamment été question d’accorder des pouvoirs exécutifs d’urgence, d’imposer des quarantaines et de pister les citoyens par le biais de leurs données cellulaires privées. La question des libertés civiques a été soulevée par des experts juridiques du monde entier – notamment en Israël et aux Etats-Unis – et ils appellent désormais à la plus grande précaution. « Ce que nous savons, c’est que nous devons assurer un certain équilibre avec des droits qui nous sont chers », a dit Oren Gross, professeur de droit à Harvard et à l’université du Minnesota et ancien conseiller juridique au sein de l’unité de l’Avocat Général Militaire de l’armée israélienne. « C’est très tentant, dans une certaine mesure, dans les circonstances actuelles, de tout envoyer promener et de dire que puisque nous combattons un ennemi, tout est permis », a-t-il dit.

Gross est expert dans le domaine des pouvoirs d’urgence, qui, dit-il, ont tendance à perdurer une fois l’urgence passée. Il a ajouté que cette caractéristique n’était pas propre à Israël ou aux Etats-Unis (…) Oren Gross est professeur de droit à Harvard et à l’université du Minnesota et ancien conseiller juridique au sein de l’unité de l’Avocat Général Militaire de l’armée israélienne. « Une fois qu’un gouvernement s’habitue aux pouvoirs d’urgence », a-t-il expliqué, « la question de savoir si un pouvoir de surveillance sera ou non utilisé après l’urgence par les services secrets du monde entier, et que cela soit justifié ou non, se pose. »
Au début de la crise du coronavirus en Israël, le Shin Bet, service de sécurité national, a commencé à suivre les données cellulaires des individus pour détecter les personnes contaminées et celles avec lesquelles elles ont été en contact.

Deborah Pearlstein, codirectrice du Floersheimer Center for Constitutional Democracy à la faculté de droit de la Yeshiva University, a évoqué « la question du respect de la vie privée » dans le fait que l’agence disposait « d’un cache d’informations sur les individus ». La Cour suprême israélienne avait initialement suspendu cette politique avant de finir par l’autoriser. La Knesset avait ensuite remis en cause cette politique et fini par l’autoriser dans une version amendée. Cette politique a récemment été mentionnée dans un document de recherche intitulé : « Un virus peut-il miner les droits de l’Homme ? » par l’intellectuel français Olivier Nay, professeur en science politique à l’Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne. Dans son article, publié dans The Lancer, Nay a inclus la politique de surveillance des téléphones portables d’Israël et les efforts de surveillance similaires utilisant la technologie de masse en Chine, en Corée du Sud et à Singapour. Il a qualifié ces politiques de « biopolitiques intrusives où tout le monde peut être surveillé, scruté et observé dans chacun de ses mouvements ». « Bien qu’une telle observation à distance soit efficace pour contenir le Covid-19, on ne sait que peu de choses sur la façon dont ces données seront stockées à long terme et à quel point il sera tentant pour les gouvernements de garder une certaine dose de surveillance même après la pandémie », a écrit Nay.

Pour Gross, « il faut s’assurer que la branche exécutive américaine ou le gouvernement en Israël, adoptent certaines mesures d’urgence, et qu’elles soient supervisées et contrôlées ». Il peut s’agir d’une supervision aussi bien judiciaire que législative. « Tout cela doit être instauré, quelle que soit la façon dont vous approuvez les mesures prises par le gouvernement, et si vous pensez ou non que le gouvernement fait ce qu’il doit faire », a-t-il dit.

DURANT LEURS GESTIONS RESPECTIVES DU CORONAVIRUS, LE PREMIER MINISTRE ISRAÉLIEN BENJAMIN NETANYAHU ET LE PRÉSIDENT AMÉRICAIN DONALD TRUMP ONT TOUS DEUX FAIT FACE À L’OPPOSITION DES INSTANCES LÉGISLATIVES.

Pearlstein a déclaré qu’aux débuts de la gestion israélienne, « Netanyahu semblait dire qu’il pourrait suspendre la Knesset et ne pas la restaurer ». « J’ai été ravie de voir Israël s’éloigner [de cela] », a-t-elle ajouté. De même, elle a critiqué la façon dont Trump a affirmé, avec désinvolture, qu’il pouvait ajourner le Congrès, faisant remarquer qu’une telle décision dépasserait les limites de ses pouvoirs exécutifs. Bien que Pearlstein ait reproché à Trump ce qu’elle considère comme des déclarations excessives, elle estime qu’à d’autres égards, il n’a pas suffisamment exercé son autorité, par exemple en n’en faisant pas assez pour assurer les approvisionnements et coordonner les livraisons » (…)

C’EST « L’AMPLEUR » DES QUARANTAINES ET DES CONFINEMENTS D’AUJOURD’HUI QUI EST « SANS PRÉCÉDENT »

Extrait 2 : « Kontorovich a souligné que s’il y a eu des « sortes de bouclages de villes lors de l’épidémie de grippe en 1918 », c’est « l’ampleur » des quarantaines et des confinements d’aujourd’hui qui est « sans précédent ». Il a expliqué qu’à mesure que la gestion de la pandémie se poursuit et que « quelque chose devient semi-permanent », il est « probable que les tribunaux s’habituent » à statuer sur la légalité des mesures d’urgence. Eugène Kontorovich est professeur à la faculté de droit Antonin Scalia de l’université George Mason (…) « Décider d’un couvre-feu pour 60 millions de personnes ne devrait pas être une chose prise à la légère », a-t-il dit. « Cela devrait nous faire sourciller », parce que les démocraties « prennent le droit à se déplacer et à se rassembler de façon très, très sérieuse. La Chine pourrait prendre de telles mesures parce qu’elle se préoccupe moins des libertés et des droits»

* voir sur PRESS TV/
‘REPORTAGE’ DU 23 MARS 2020/
LUC MICHEL:
VOICI VENIR LE TEMPS DES CORONA-DICTATURES SOUS PRETEXTE DE LA PANDEMIE
https://vimeo.com/406639883

Photo :
Manifestation contre Netanyahu à Tel-Aviv.

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