LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/
Flash Vidéo Géopolitique/ Geopolitical Flash Video/
2020 07 22/
Le Flash Vidéo du jour …
Le géopoliticien Luc MICHEL dans LE DEBAT du 21 juillet 2020
sur PRESS TV (Iran)
Dans une nouvelle analyse pour la Télévision d’Etat iranienne francophone (un débat consensuel), j’ai poursuivi mon analyse (1) du conflit renaissant entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, toujours sous l’angle essentiel dans ce dossier de la confrontation historique géopolitique entre la russie et la Turquie …
La Turquie est essentiellement animée par un revanchisme sur la défaite ottomane de 1918 dans la Première guerre mondiale et le Traité de Sèvres (2) qui a consacré son démembrement. C’est cela qui anime dès les Années ’20 le « pantouranisme » (récupéré par Erdogan avec son alliance de 2017 avec les « loups gris » du MHP) (3) et le néo-ottomanisme du Régime AKP (4) …
* Sources :
La vidéo sur LUC-MICHEL-TV
* L’article sur
Les dessous du conflit Arménie / Azerbaïdjan (débat)
* L’introduction de PRESS TV :
« Le monde a été surpris de voir le président Poutine mobiliser en quelques heures quelque 150 000 effectifs de l’armée à l’effet de participer à une démonstration de force en Caspienne et en mer Noire. Et si ce méga exercice-surprise avait un quelconque rapport avec Erdogan et ce troisième front anti-russe qu’il vient d’ouvrir a Caucase via cette guéguerre Arménie/Azerbaïdjan ?
Il ne fallait pas que les Russes fassent la trêve avec l’OTAN à Idlib. Dans un article signé Mohammad Sadeq al-Hosseini, le journal Al-Binaa y revient. « Une fois de plus, le président turc Recep Tayyip Erdogan se comporte comme un kamikaze envoûté, courant à la mort sans consulter le rapport de forces, les faits de l’histoire et la nouvelle géographie politique qui régissent le monde post-Empire US. Pourquoi Erdogan, en guerre en Syrie, en Irak et en Libye, a-t-il décidé de “soutenir” la République d’Azerbaïdjan dans sa guerre contre son voisin l’Arménie, au Haut-Karabakh ? Une mise au point sur l’état de la situation : À vrai dire, le rapport des forces est nettement en faveur de Bakou, que ce soit en termes des forces terrestres ou aériennes. L’Arménie ne dispose pas de forces navales, car elle n’est riveraine d’aucune des mers de la région. Alors que le nombre d’effectifs de l’armée arménienne n’atteint que 26 000 et environ, son double, en ce qui concerne les réservistes, l’armée azerbaïdjanaise compte 216 000 soldats, auxquels s’ajoutent les 8 500 000 soldats de réserve. Idem pour l’armée de l’air : l’armée de l’air azerbaïdjanaise est cinq fois plus grande que celle de l’Arménie. Outre ce grand déséquilibre militaire, il y a de nombreux facteurs logistiques importants qui rendent l’Azerbaïdjan mieux équipé que l’Arménie. Bakou reçoit une aide militaire directe d’Israël, qui lui fournit des systèmes de défense aérienne Barak 8, des drones, du matériel de guerre électronique et un grand nombre de conseillers militaires et de sécurité, qui contrôlent les infrastructures militaires et les services de sécurité azéris.
Mais il y a aussi la Turquie qui octroie à Bakou une aide militaire importante, qui supervise pleinement les programmes de formation des forces spéciales azerbaïdjanaises, en coopération d’ailleurs avec des formateurs de la brigade israélienne “Golani”. En plus de cela, la Turquie fournit divers matériels, véhicules de combat, blindés et plus encore. Donc cette guerre est perdue d’avance pour Erevan. Alors, quel est le véritable motif derrière ce casus belli d’Erdogan au Caucase ?
Pierre Dortiguier, politologue et Luc Michel, géopoliticien reviennent sur le sujet. »
* Que dit Luc MICHEL ?
Le géopoliticien dresse particulièrement un parallèle entre la crise du Caucase actuelle et les Guerres balkaniques des Années 1910-14 des Ottomans avec leurs voisins. La crise de Sarajevo à l’été 1914, qui a conduit à la Première Guerre mondiale, en est isssue. Derrière le grand suicide de l’Europe en 1914 (5), il y a un autre revanchisme, celui de la France après sa défaite de 1971 (et la perte de l’Alsace-Lorraine), qui se poursuivra lors du Traité de Versailles (la matrice de la seconde guerre mondiale). Le revanchisme actuel d’Erdogan est tout aussi lourd de menace pour le Caucase et le monde. Ce revanchisme, avec ses nostalgies géopolitiques, est instrumentalisé par la politique américaine. « Les USA, l’OTAN, la démocratie anti-soviétique, l’UE (bras politique de l’OTAN), sa politique du « partenariat oriental » ce n’est pas « la Paix », tant vantée, c’est la Guerre » dit-il !
NOTES :
(1) Voir la Partie I de mon analyse sur :
LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/ PODCAST/
LES DESSOUS DU CONFLIT ENTRE BAKOU ET EREVAN: UNE TROISIEME GUERRE PAR PROCURATION ENTRE LA RUSSIE ET LA TURQUIE ?
(2) Le Traité de Sèvres (1920) est le jumeau oriental du Traité de Versailles. Il sera révisé par le Traité de Lausanne en 1923. Le traité de Sèvres est signé entre l’Empire ottoman et ses ennemis de la Première Guerre mondiale le 10 août 1920 dans les Hauts-de-Seine. L’Entente, victorieuse, impose alors ses conditions et achève le démembrement de l’Empire qui perd les quatre cinquièmes de son territoire :
Fin 1918, les troupes alliées occupent Constantinople, la capitale de l’Empire, ainsi que de nombreux territoires ottomans : les forces britanniques contrôlent la Mésopotamie et une bonne partie de la Syrie, la France occupe la Cilicie, les Italiens le sud-ouest de l’Anatolie et l’armée grecque se déploie en Thrace orientale et à Smyrne. L’avenir de la région est dorénavant largement entre les mains des puissances occidentales. Après plusieurs rencontres et conférences, les Alliés finissent par s’entendre sur les conditions de paix avec l’Empire lors de la conférence de San Remo, en Italie, en avril 1920. Un traité de paix est signé à Sèvres, en France, par le Sultan Mehmet VI (1861-1926), dernier sultan ottoman, qui choisit de coopérer avec les Alliés. Les conditions du traité sont pourtant humiliantes pour un des plus grands empires de l’histoire moderne. Si les Ottomans conservent Constantinople et le nord de l’Anatolie, leur souveraineté est dorénavant fortement limitée.
* Comme convenu à San Remo, les provinces arabes de l’Empire sont placées sous tutelle britannique en Palestine et en Irak, ou française en Syrie. La Grèce obtient, pour sa part, la Thrace orientale et la région de Smyrne. Cette dernière région fait cependant l’objet d’une clause particulière : elle est placée pendant cinq ans sous administration grecque et sous souveraineté ottomane. Au terme de cette période, les populations, grecques et turques, devront choisir, par référendum, leur pays de rattachement.
* Par ailleurs, les Arméniens revendiquent une « grande Arménie » allant de la mer Noire à la mer Méditerranée et du Caucase à la Cilicie. Le traité de Sèvres prévoit finalement la formation d’un Etat indépendant plus restreint, comprenant les terres arméniennes russes et le Nord-est de l’Anatolie.
* Le principe d’un Kurdistan indépendant est également retenu par les Alliés. Le Levant paye encore aujourd’hui les promesses non tenues faites aux kurdes ! La délimitation de son territoire pose cependant de nombreux problèmes. Les Alliés s’entendent finalement sur la constitution d’un territoire autonome, compris dans la zone ottomane, au sud-ouest de l’Anatolie, comprenant environs 20 % des régions peuplées par les Kurdes. Son indépendance devait être « considérée ultérieurement par la Société des Nations ».
* En outre, les détroits du Bosphore et des Dardanelles doivent être démilitarisés, neutralisés et gérés par une Commission internationale des détroits où sont représentés la Grande-Bretagne, la France, l’Italie, le Japon, la Grèce, la Roumanie, la Bulgarie et la Turquie. Leurs accès seront entièrement libres en cas de guerre comme en cas de paix et sont contrôlés. Ce qui est encore aujourd’hui leur statrut international.
* Les finances et l’administration turques sont placées sous contrôle anglo-franco-italien. Les droits des minorités sont protégés. La Turquie est aussi sommée de livrer sa flotte, de réduire son armée à 15 000 hommes et 35 000 gendarmes. Le traité de Sèvres est donc d’une grande sévérité et limite fortement la souveraineté turque.
Si le sultan se résigne, après deux mois de discussion, à signer le traité de Sèvres, il est considéré comme inadmissible par les nationalistes, dirigés par Mustafa Kemal. Ce héros de la guerre, qui mène, à partir de l’Anatolie, une lutte acharnée contre le gouvernement de Constantinople et contre les puissances occupantes depuis juin 1919, le rejette immédiatement. La sévérité des clauses du traité de Sèvres l’aide alors à rallier une bonne partie de la population au mouvement. La Turquie en alors en pleine guerre civile et en pleine guerre contre la Grèce. Les Alliés ont négligé l’importance du mouvement national turc. Ils s’aperçoivent très vite de leur incapacité à faire appliquer le traité qui ne sera finalement jamais ratifié. Dès l’automne 1920 et au fur et à mesure des victoires turques, certaines puissances appellent à une révision du traité. Une conférence se tient à Londres en février 1921 dans ce but, sans grands résultats. Le traité de Sèvres est finalement remplacé, le 24 juillet 1923, par le traité de paix de Lausanne qui marque définitivement la naissance de la République de Turquie indépendante s’étendant de la Thrace orientale à l’Asie mineure.
 (3) Les « Loups gris » (Bozkurtlar en turc) est une organisation armée turque ultranationaliste1. Le mouvement est décrit comme néo-fasciste, anti-communiste, anti-grec, anti-kurde, anti-arménien, homophobe et antisémite. Il entretient des relations très étroites avec le Parti d’action nationaliste (MHP), qu’il décrit comme sa branche paramilitaire. Le président turc Recep Tayyip Erdogan aura tout fait pour gagner leur faveur: élever le ton contre l’Europe, durcir la répression des milieux pro-kurdes et relancer le débat sur la peine de mort. Les ultra-nationalistes du MHP – le Parti d’action nationaliste – sont au centre de l’attention depuis qu’Erdogan s’est joint à eux pour mettre en œuvre une révision constitutionnelle qui a considérablement renforcé ses pouvoirs, un texte soumis au référendum, que le MHP a aidé à gagner. Le rapprochement entre Erdogan et Bahçeli, le leader du MHP, peut surprendre. Les deux hommes, qui partagent un style politique viril, ont échangé des mots très durs dans le passé. Erdogan, qui complimente maintenant son vieil ennemi, a fait un geste symbolique en visitant la tombe du fondateur du MHP, Alparslan Türkes, pour commémorer le 20e anniversaire de sa mort. Pour aller encore plus loin, le Premier ministre Binali Yildirim a porté la main forte aux Loups gris, une faction ultranationaliste associée dans le passé à de nombreux assassinats politiques visant des militants kurdes ou de gauche. Le défi pour Erdogan est de «convaincre les nationalistes fascistes qu’il est le premier des loups gris». La voie à suivre est étroite pour M. Erdogan, qui doit donner une garantie à cet électorat sans aliéner totalement les conservateurs kurdes, une frange non négligeable de ceux qui votent traditionnellement pour l’AKP.
(4) Cfr. sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
LA TURQUIE NEO-OTTOMANE D’ERDOGAN DECRYPTEE.
LE MEILLEUR ALLIE DU PROJET AMÉRICAIN DIT DU ‘GRAND MOYEN ORIENT’
(5) Voir sur PCN-TV/ LUC MICHEL:
1914-18 UN SIECLE APRES …
BILAN GEOPOLITIQUE DE LA PREMIERE GUERRE MONDIALE
(Sources : Press TV – PCN-TV – EODE Think Tank)
LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE
(Podcast Géopolitique/
Complément aux analyses quotidiennes de Luc Michel)
* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :
Géopolitique – Géoéconomie – Géoidéologie – Géohistoire –
Géopolitismes – Néoeurasisme – Néopanafricanisme
(Vu de Moscou et Malabo) :
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