LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/
Luc MICHEL pour EODE/
Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
2020 09 22/
(Série III/2020-1242)

« Le langage de la diplomatie internationale est l’empire du mensonge »
– V.V. Poutine (à Valdai, septembre 2014).

« Notre maison commune est en désordre à l’image de notre monde. Ses fondations s’érodent, ses murs se lézardent parfois sous les coups de boutoir de ceux-là même qui l’ont construite »
– Emmanuel Macron (ce mercredi).

L’ONU célèbrait, ce lundi, le 75e anniversaire de l’organisation. Mais l’esprit n’est pas à la fête : les chefs d’État se réunissaient virtuellement ce mercredi pour évoquer la crise sanitaire du Covid et les nombreux défis diplomatiques. Trump, Erdogan, Xi, Poutine, Rohani, Macron… En pleine crise mondiale due à la pandémie de Covid-19, leur voix, ont résonné en vidéos, cortège d’hypocrisie dans les discours égoïstes de ces chefs d’Etat, avec en point d’orgue la menace globale, les intimidations et les menaces du Bloc américano-occidental en toile de fond, Trump et Macron (1) en tête.

A l’occasion du 70e anniversaire de l’ONU, j’avais déjà dressé le constat d’échec global de l’Organisation née en 1945 du projet mondialiste de Roosevelt, à commencer par l’incapacité fondamentale à assurer et maintenir la Paix dans le monde. Cinq ans plus tard, les choses n’ont fait qu’empirer, Trump ayant fait basculer l’Ordre mondial dans le chaos (2) :

* Ecouter mon Podcast sur LUC-MICHEL-TV/
ARCHIVES/ PODCAST 70 ANS D’ONU.
UN BILAN CRITIQUE
(‘SANS DETOUR’ SUR RADIO CAMEROUN, 28 JUIN 2015)
https://vimeo.com/362081795

COMMENT L’UNILATERALISME S’IMPOSE ?

Contrairement à ce que pensent erronément beaucoup d’observateurs (notamment en Afrique), l’avancée du monde, qui tente d’échapper à la Superpuissance américaine, de l’unipolarité vers un ordre multipolaire, s’accompagne inversément d’un recul global du multilatéralisme (sur lequel reposait l’ONU de 1945-1990). Partout s’impose l’unilatéralisme, et pas seulement à Washington.

L’UNILATERALISME AMERICAIN CONTRE LES INSTITUTIONS INTERNATIONALES

Précisément ce 20 sept. 2020 sur AFRIQUE MEDIA, à propos du dossier des sanctions de l’Administration Trump contre la procureur-général de la CPI, Fatou Bensouda, j’ai analysé comment celles-ci étaient une séquelle de l’hostilité globale des USA contre le multilatéralisme.

En 1991 commence une nouvelle ère pour les relations internationales.
La situation mondiale est en effet totalement changée. L’URSS, le principal challenger de Washington, qui fut aussi, il faut le dire, longtemps son meilleur complice, a disparu, vaincue par la compétition économique et la course aux armements qu’elle s’était laissée imposées par Washington. En l’espace de quelques mois, la puissance américaine est devenue l’unique superpuissance mondiale et tente partout d’imposer son « Nouvel Ordre Mondial » (NOM) avec son cortège de guerres et d’inégalités.

Après la phase de la toute puissance américaine du « Nouvel Ordre Mondial » des Années 1991 (implosion de l’URSS, fin de la Guerre froide) à 2011 (destruction de la Jamahiryia de kadhafi), les USA ont progressivement perdu le contrôle absolu des institutions internationales. A commencer par la neutralisation du Conseil de Sécurité par Moscou et Pékin, en passant par l’UNESCO (en 2019 un équato-guinéen devient le patron) et l’OMS (un éthiopien, soutenu par Pékin, accède à la direction). La soi-disant CPI suit le même chemin, et Trump sanctionne sa procureur-générale il y a quelques jours. Trump, et Pompeo, dans le sillage des Néoconservateurs (bolton et les Néocons du Régime Bush II) ont choisi de jeter les bébés onusiens avec l’eau du bain multilatéral. Le but étant de saisir et d’imposer directement des institutions américaines …

* Ecouter mon Podcast sur LUC-MICHEL-TV/
L’UNILATERALISME AMERICAIN CONTRE LES INSTITUTIONS INTERNATIONALES
(AFRIQUE MEDIA 20 09 2020)
https://vimeo.com/459910953

L’ONU CELEBRE, SANS ENTHOUSIASME, SON 75e ANNIVERSAIRE DANS UN CONTEXTE DE CRISE SANITAIRE

Pas de grand discours enflammé prévu cette année à la tribune des Nations unies. Pour célébrer le 75e anniversaire de l’ONU, les chefs d’États du monde entier ont du se contenter d’une réunion virtuelle, ce lundi 21 septembre, en raison de la crise sanitaire. Dans le gigantesque bâtiment des Nations unies, seul le bruit des escalators résonne. « Si c’était un jour d’ouverture normal de l’Assemblée générale, 2.500 personnes passeraient ces portes, déplorait Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire-général des Nations unies. Toutes les places seraient occupées, y compris sur les balcons et certains devraient rester debout. Je suis ici depuis 20 ans et à chaque fois, le premier jour on sent de l’électricité dans l’air, de la magie (sic) avec la présence de tous ces chefs d’État et de gouvernement. Et cette fois, on n’aura pas ça ».

Il y a eu tout de même le très attendu discours de Donald Trump. Il y a deux ans, son discours offensif teinté de nationalisme n’avait pas manqué de marquer les esprits. « Cette année, il a vraiment intensifié sa diplomatie agressive envers le système multilatéral, en menant un combat contre ses alliés comme la France ou la Grande-Bretagne sur les sanctions contre l’Iran » (3), commente Richard Gowan, directeur de l’ONU. Dans le bâtiment déserté et désinfecté, le Secrétaire général, Antonio Guterres, reste l’une des rares personnes que l’on croise. Sur ses épaules, le poids d’une crise sanitaire mondiale sans précédent et de plus en plus d’animosité de la part de membres influents. Antonio Guterres a déclaré à Reuters que « la pandémie avait mis au jour les fragilités mondiales ».

Les quinze membres du Conseil de sécurité ont mis des mois à soutenir (et à saboter) l’appel de Guterres à un « cessez-le-feu global au profit de la lutte contre le coronavirus », notamment à cause des rivalités entre la Chine et les États-Unis. Les 193 États membre de l’Assemblée générale ont seulement adopté un recueil de résolution sur « une réponse exhaustive » à la pandémie plus tôt dans le mois, sans toutefois trouver un consensus, les États-Unis et Israël s’y étant opposés. Un appel de fonds de 10,3 milliards de dollars (8,7 milliards d’euros) pour aider les pays les plus vulnérables et dans le besoin n’a pour l’instant recueilli qu’un quart du financement nécessaire. Guterres pousse maintenant pour que l’accès à un vaccin contre le virus soit accessible à tous. Selon un haut diplomate européen ayant requis l’anonymat, l’Assemblée générale aurait dû agir il y a des mois, mais « le Covid-19 nous a tous frappés et ralentis ». Pendant ce temps, les « guerres du coronavirus » ont proliféré et les « corona-dictatures » se sont imposées …

ETATS-UNIS ET CHINE S’AFFRONTENT A L’ONU DANS UN CLIMAT DE « NOUVELLE GUERRE FROIDE »

Les Etats-Unis de Donald Trump et la Chine de Xi Jinping se sont vivement affrontés ce mardi à l’Assemblée générale de l’ONU, illustrant le risque de « nouvelle Guerre froide », la troisième, qui menace la planète en pleine pandémie, après cette « Nouvelle guerre froide 2.0 » (4), la seconde, qui flambe déjà entre Washington et Moscou.

« Les Nations unies doivent tenir la Chine pour responsable de ses actes » au début du Covid-19, a lancé le président américain à l’ouverture de cette grand-messe diplomatique annuelle, virtuelle en raison de la crise sanitaire. Il a accusé la puissance rivale d’avoir laissé le « virus chinois » (sic), une formule qui suscite l’ire de Pékin, « infecter le monde » (5). « Le gouvernement chinois et l’Organisation mondiale de la santé, qui est quasiment contrôlée par la Chine (Ndla : mais a surtout un directeur africain,), ont déclaré à tort qu’il n’existait pas de preuve de transmission humaine », a-t-il déploré dans une vidéo enregistrée, justifiant ainsi le retrait des Etats-Unis de cette agence de l’ONU. Le milliardaire républicain, dont la gestion chaotique et irresponsable du Covid-19, très contestée, pèse sur ses chances de réélection à l’élection du 3 novembre, a promis de « distribuer un vaccin » et « mettre fin à la pandémie » pour entrer « dans une nouvelle ère inédite de prospérité, de coopération et de paix (sic).

Lors d’un discours également pré-enregistré, le président chinois Xi Jinping a souligné que « la Chine n’avait pas l’intention d’entrer dans une Guerre froide ». Sans citer Washington, il a mis en garde contre « le piège d’un choc des civilisations » (référence aux thèses de l’américain Samuel Huntington, inspirateur des conservateurs américains et des néo-fascistes européens) (6), appelant à ne pas « politiser la lutte contre le coronavirus ». Son ambassadeur à l’ONU Zhang Jun s’est ensuite chargé de « rejeter » sèchement les « accusations infondées » de Donald Trump. « Au moment où la communauté internationale se bat vraiment durement contre le Covid-19, les Etats-Unis propagent un virus politique ici à l’Assemblée générale », a-t-il déclaré à des médias. « Si quelqu’un doit être tenu pour responsable, ce sont les Etats-Unis pour avoir perdu tant de vies avec leur attitude irresponsable », a-t-il ajouté, alors que le bilan de la maladie a atteint mardi les 200.000 morts dans ce pays.

L’affrontement à distance s’est poursuivi sur le terrain climatique. Connu pour son climatoscepticisme, Donald Trump a critiqué « ceux qui attaquent le bilan environnemental exceptionnel de l’Amérique tout en fermant les yeux sur la pollution endémique de la Chine ». Réponse cinglante de l’ambassadeur chinois: « Les Etats-Unis devraient être les derniers à s’exprimer au sujet du changement climatique », « ce sont eux qui sont sortis de l’accord de Paris ». Xi Jinping a là aussi voulu jouer les bons élèves, en fixant pour première fois un objectif de neutralité carbone — en 2060 — pour son pays, premier émetteur de gaz à effet de serre de la planète.

Face à des relations internationales électriques, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres avait lancé en début de séance un avertissement inquiet contre une « grande fracture (resic) entre les « deux plus grandes économies ». Le monde doit tout faire « pour éviter une nouvelle Guerre froide, a martelé ce grand spécialiste de l’impuissance en action, parmi les seuls à s’exprimer à la tribune d’un hémicycle clairsemé au siège de l’ONU à New York.

UN CONSTAT D’ECHEC GLOBAL

Au premier jour de l’Assemblée générale, qui doit durer une semaine avec des interventions de 193 pays, plusieurs d’entre eux ont déploré « l’unilatéralisme persistant » de Donald Trump, qui a paru plus isolé que jamais ces derniers jours en proclamant le retour des sanctions onusiennes anti-Iran. Nouvelle fracture à l’intérieur du Bloc occidental, la France et ses alliés européens ne vont « pas transiger sur leur refus de soutenir Washington sur ce terrain », a prévenu Emmanuel Macron, tandis que son homologue iranien Hassan Rohani a prédit que le vainqueur de la présidentielle américaine n’aurait « pas d’autre choix que de céder » face à Téhéran, qui réclame la levée des sanctions américaines.

L’Assemblée générale qui s’est ouverte est sans précédent. Aucun dirigeant n’a fait le déplacement — un contraste saisissant avec les années précédentes qui voyaient plus de 10.000 personnes converger vers le quartier des Nations unies. Plusieurs diplomates déplorent à l’unisson: sans bilatérales, sans « diplomatie sous la table , comment trouver des compromis sur les conflits, améliorer les relations entre pays ? »

En 1945, l’ONU avait été créée pour que plus jamais le monde ne connaisse de conflit à l’échelle du globe. Une troisième guerre mondiale ne s’est pas (encore) produite – mais les géopoliticiens américains comme Georges Friedman (Stratfor, Geopolitical Futures) l’évoquent sans fard pour les Années 2050-2070 – mais « la pandémie a mis à genoux la planète avec près d’un million de morts depuis fin décembre et un impact économique et social dévastateur » (dixit l’AFP). « Face à la crise et à des pays plus enclins aux décisions unilatérales qu’à favoriser le multilatéralisme, l’ONU a manqué le rendez-vous », ont relevé de nombreux experts, et son Assemblée générale cette année en est l’illustration.

NOTES ET RENVOIS :

(1) Cfr. LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
PARIS AU CŒUR DE LA RUSSOPHOBIE : COMMENT L’ACTIVISME GÉOPOLITIQUE DE MACRON VISE PARTOUT MOSCOU ?
http://www.palestine-solidarite.org/analyses.luc_michel.030920.htm

(2) Cfr. UC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
LA GÉOPOLITIQUE À L’ÈRE DE TRUMP. DU ʽGRAND ÉCHIQUIERʼ AUX TABLES DE POKER
https://palestine-solidarite.org/analyses.luc_michel.121219.htm

(3) Cfr. LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
UNILATERALISME AMERICAIN: LES ÉTATS-UNIS PROCLAMENT UNILATERALEMENT LE RETOUR DES SANCTIONS CONTRE L’IRAN
http://www.lucmichel.net/2020/09/20/luc-michels-geopolitical-daily-unilateralisme-americain-les-etats-unis-proclament-unilateralement-le-retour-des-sanctions-contre-liran/

(4) Voir ACTUALITÉ DE LA « GUERRE FROIDE 2.0 »
(Analyse de Luc MICHEL)
sur PCN-TV (CHAINE I – ARCHIVE)
https://www.youtube.com/watch?v=7G8xiJYBCYU

(5) Cfr. LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
DEBAT: CORONAVIRUS COVID-19. QUI A PERDU LA BATAILLE DE L’ORIGINE ? LA CHINE OU LES USA ?
https://www.facebook.com/Pcn.luc.Michel/posts/1902982356502840

(6) HUNTINGTON théorise les justifications idéologiques de l’affrontement de Washington avec le reste du monde. C’est une oeuvre à moyenne vision – les trois ou quatre prochaines décennies – destinée bien plus aux alliés supposés de Washington qu’au public américain. Ses théories sur « le choc des civilisations » visent à dissimuler les pratiques cyniques de la politique internationale américaine et à fournir une justification à une nouvelle politique de « containment », qui vise surtout la Russie et la Chine mais aussi l’Europe en voie d’unification, et à pérenniser celle-ci Il faut noter que HUNTINGTON n’est nullement l’inventeur de sa thèse. En effet, le professeur marocain (Université Mohamed V de Rabat) Mahdi Elmandjra revendique l’antériorité de la prophétie exposée à propos de la guerre du Golfe dans son ouvrage « PREMIERE GUERRE CIVILISATIONNELLE » (Casablanca, 1992). Il emprunte aussi les thèses de l’historien français BRAUDEL sur la pérennité des civilisations sur les Etats et les Nations.
Samuel P. HUNTINGTONest est venu corriger FUKUJAMA, le compléter. La fin de l’Histoire n’étant pas immédiate et les peuples étant résistants au « Nouvel Ordre Mondial » et à son horizon avilissant de « chiens heureux », il fallait théoriser les affrontements persistants et persuader les alliés plus ou moins forcés de Washington du bien fondé de la domination planétaire du système américain.
Il publie en 1996 « THE CLASH OF CIVILIZATIONS AND THE REMAKING OF WORLD ORDER ». Selon HUNTINGTON : « L’histoire des hommes, c’est l’histoire des civilisations, depuis les anciennes civilisations sumériennes et égyptiennes jusqu’aux civilisations chrétiennes et musulmane, en passant par les différentes formes des civilisations chinoises et hindoue ». On distingue généralement, nous dit HUNTINGTON, la « civilisation », un concept français du XVIIIème siècle qui s’oppose au concept de « barbarie », des « civilisations », un concept anthropologique qui s’applique à « l’entité culturelle la plus large que l’on puisse envisager ». « Les empires naissent, nous dit-il, et meurent, alors que les civilisations « survivent aux aléas politiques, sociaux, économiques et même idéologiques » (Braudel), pour en définitive succomber à l’invasion de tiers ». HUNTINGTON nous dit que pendant trois mille ans les civilisations séparées par le temps et par l’espace se sont ignorées. Puis la civilisation occidentale domina le monde jusqu’au XXème siècle. Mais l’influence de l’Occident ne cesse de se réduire : « la puissance économique se déplace vers l’Extrême-Orient, dont l’influence politique et la puissance militaire vont croissant. L’Inde est en passe de décoller. L’hostilité du monde musulman va croissant envers l’occident dont les sociétés non occidentales n’acceptent plus comme jadis les diktats et les sermons ». « Peu à peu l’Occident perd sa confiance en soi et sa volonté de dominer ». L »Occident restera le numéro un mondial pendant le XXIème siècle, mais inéluctablement « l’occident continuera à décliner » et « sa prépondérance finira par disparaître ». Donc conclut HUNTINGTON, « l’affrontement est programmé » au travers de « guerres civilisationnelles » entre la civilisation Occidentale et les autres civilisations du Monde. Parmi les adversaires principaux de l’Occident américain, les civilisations orthodoxe, islamiste et confucéenne (Chine et Asie).

(Sources : AFP – LucMichel-TV – Cameroon Voice (l’ancienne Radio) – Afrique Media – EODE Think Tank)

LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE

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