# LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/ FLASH VIDEO/ GUERRE FROIDE 3.0 : LE RETOUR DE LA CONFRONTATION DES BLOCS GEOPOLITIQUES

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LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/
Flash Vidéo Géopolitique/ Geopolitical Flash Video/
2021 03 29/
Série III/2020-1322

Dans ce débat, j’analyse comment un Bloc eurasiatique, le nouveau « Bloc de l’Est », se structure autour de l’Axe Moscou-Pékin-Téhéran qui réunit les trois grandes puissances de l’Eurasie en marche, un « groupe politique et économique fort ». La « guerre froide 3.0 » voit le retour de l’affrontement des blocs géopolitiques qui avait caractérisé la première guerre froide (1945-1990). La 2.0 ayant été celle qui a opposé Moscou et Washington depuis 2015. Le Bloc de l’Est a émergé « après la conjonction de l’UEEA dirigée par la Russie et de l’IRB de la Chine en 2015 ».

Si des divergences idéologiques avaient opposé russes, chinois et iraniens, une idéologie commune les anime désormais : l’anti-américanisme !

Le Flash Vidéo du jour …
Le géopoliticien Luc MICHEL dans LE DEBAT du 28 mars 2021
sur PRESS TV (Iran)

* Sources :
La Vidéo sur LUC-MICHEL-TV/
https://vimeo.com/530084059

* L’introduction de PRESS TV :
PACTE IRAN-CHINE, NOUVEAU TOURNANT GEOSTRATEGIQUE…

L’Iran et la Chine ont conclu samedi à Téhéran un accord de coopération stratégique et commerciale sur 25 ans en discussion depuis plusieurs années. Les derniers détails de l’accord ont été arrêtés dans la matinée lors d’une rencontre entre M. Wang et Ali Larijani, conseiller du Leader de la Révolution islamique et représentant iranien pour les relations stratégiques avec la République populaire de Chine. » La genèse du pacte irano-chinois remonte à la visite du président chinois Xi Jinping à Téhéran en janvier 2016. Téhéran et Pékin s’étaient alors engagés dans un communiqué commun à mener des négociations pour la signature d’un accord de coopération élargie sur 25 ans et de coopérer et avoir des investissements réciproques dans les différents domaines, notamment les transports, les ports, l’énergie, l’industrie et les services.
L’accord de coopération de 25 ans couvre différentes dimensions et comprend des clauses politiques aussi bien que des clauses économiques. L’accord traite toutes les dimensions des coopérations commerciale, économique et de transport ainsi que la part de contribution de l’Iran dans le projet de la Ceinture et la Route. L’accord prête une importance toute particulière à l’implication des secteurs privés des deux pays dans les projets communs.
Luc Michel, géopoliticien s’exprime sur le sujet.

# REVUE DE PRESSE (1)/
L’IRAN ET LA CHINE SIGNENT UN ACCORD DE COOPERATION DE SUR 25 ANS (AFP 27 03 2021)

L’Iran et la Chine ont conclu ce samedi à Téhéran un accord de coopération stratégique et commerciale sur 25 ans en discussion depuis plusieurs années. Ce “pacte de coopération stratégique de 25 ans”, dont les détails comme les grandes lignes doivent encore être dévoilés, a été signé par le ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, et son homologue chinois, Wang Yi, en visite à Téhéran, a constaté un journaliste de l’AFP. Selon l’agence officielle Irna, les derniers détails de l’accord ont été arrêtés dans la matinée lors d’une rencontre entre M. “Wang et Ali Larijani, conseiller du guide suprême (iranien Ali Khamenei) et représentant spécial de la République islamique d’Iran pour les relations stratégiques avec la République populaire de Chine.”

L’IRAN SE TOURNE DEFINITIVEMENT VERS L’EST

La signature de ce pacte illustre la priorité donnée aux relations avec “l’Est” (c’est-à-dire pour l’Iran des Etats comme la Chine ou la Russie) conformément à l’inflexion donnée par M. Khamenei en 2018 en rupture avec l’un des slogans idéologiques les plus populaires de la révolution iranienne de 1979 : “Ni Ouest, ni Est, République islamique.”

En juillet 2020, une polémique avait agité les réseaux sociaux iraniens après des propos tenus par l’ancien président Mahmoud Ahmadinejad pour dénoncer les négociations en cours selon lui pour “un nouvel accord de 25 ans avec un pays étranger”, à l’insu du peuple. Chahuté lors d’une intervention au Parlement, M. Zarif avait alors rétorqué qu’il n’y avait “rien de secret” dans les discussions en cours avec Pékin, promettant que la nation serait informée “lorsqu’un accord sera conclu”.

LA CHINE, PREMIER PARTENAIRE

La Chine est le premier partenaire commercial de la République islamique d’Iran et était l’un des principaux acheteurs de brut iranien avant le rétablissement, en 2018, des sanctions américaines contre le secteur énergétique iranien, qui a fait chuter les exportations pétrolières de Téhéran. Selon les Affaires étrangères iraniennes, l’accord signé samedi est une “feuille de route complète”, comportant des “clauses politiques, stratégiques et économiques” pour “25 ans de coopération” entre l’Iran et la Chine”. Pour Pékin, il s’inscrit dans son vaste projet d’infrastructures lancé avec plus de 130 pays. La genèse du pacte irano-chinois remonte à la visite du président chinois Xi Jinping à Téhéran en janvier 2016. Téhéran et Pékin s’étaient alors engagées dans un communiqué commun “à mener des négociations pour la signature d’un accord de coopération élargie sur 25 ans” et “de coopérer et avoir des investissements réciproques dans les différents domaines, notamment les transports, les ports, l’énergie, l’industrie et les services”.

UN“PARTENARIAT STRATEGIQUE GLOBAL” SUR FOND DE TENSIONS AVEC L’OCCIDENT

“Le gouvernement et le peuple iraniens cherchent, comme ils l’ont toujours fait, à élargir leurs relations avec des pays indépendants et fiables tels que la Chine”, avait déclaré à l’occasion M. Khamenei, jugeant “tout à fait correct et sage” le projet sino-iranien, également présenté comme un “partenariat stratégique global”. Le rapprochement de Téhéran avec Pékin survient dans un climat de défiance renforcée de la République islamique vis-à-vis de l’Occident et en période de tensions entre Washington d’un côté, et Téhéran et Pékin de l’autre. La dénonciation unilatérale par Washington en 2018 de l’accord international sur le nucléaire iranien et l’incapacité hypocrite des dirigeants atlantistes « européens » à aider la République islamique à contourner les sanctions américaines rétablies cette année-là ont achevé de convaincre les autorités iraniennes que l’Occident n’est pas un partenaire “digne de confiance”, selon l’expression de M. Khamenei.

Le poids des sanctions américaines
Dans une tribune publiée par l’agence officielle Irna, Mohammad Kéchavarzadeh, ambassadeur d’Iran en Chine, note que Pékin est “le partenaire commercial de l’Iran depuis plus de 10 ans”. Toutefois, constate-t-il, “l’imposition de sanctions sévères” de Washington et “des restrictions liées au coronavirus ont considérablement réduit le commerce entre les deux pays”. Cité vendedi par l’agence Ilna, le chef de la chambre de commerce sino-iranienne à Téhéran, Majid-Réza Hariri, a ainsi indiqué que le volume des échanges commerciaux entre Pékin et Téhéran était tombé à environ “16 milliards de dollars” en 2020, contre “51,8 milliards de dollars” en 2014. TOB/

# REVUE DE PRESSE (2)/
L’IRAN PIVOTE VERS LA RUSSIE EN MATIERE D’ECONOMIE ET DE SECURITE INFORMATIONNELLE (LE CLUB DEFENSE DE L’AEGE 26 03 2021)

Depuis le retrait des États-Unis du Plan d’action global conjoint en mai 2018 et l’imposition de nouvelles sanctions à l’Iran par l’administration de Trump, Téhéran a perdu l’espoir de normaliser ses relations avec l’Occident et a marché vers l’Est. La stratégie iranienne vise à renforcer la coopération économique et informationnelle avec la Russie. La République islamique d’Iran a connu un certain nombre de graves échecs en matière de renseignement, la signature de ce pacte russo-iranien est une tentative de réforme de l’appareil de contre-espionnage du régime.

L’IRAN ET L’UNION ECONOMIQUE EURASIENNE: OPPORTUNITES ET RISQUES

Lors de sa visite à Moscou en février 2021, le président du Parlement iranien, Mohammad Baqer Qalibaf, a annoncé que Téhéran souhaitait devenir un membre à part entière de l’Union économique eurasienne (UEEA). Cette déclaration montre que l’Iran cherche à renforcer ses relations avec les membres de l’UEEA, dirigée par la Russie, et à trouver des moyens de sortir de l’isolement de l’Occident et de ses alliés au Moyen-Orient. L’Iran, dans sa stratégie de « Look to the East policy » , essaie maintenant de faire partie de l’UEEA. Bien sûr, cela ne montre pas seulement que l’Iran poursuit des objectifs économiques, mais reflète également l’ambition politique de Moscou d’unir ses alliés dans un groupe politique et économique fort. Tout d’abord, elle ouvrira le marché des 180 millions d’habitants de l’UEEA aux produits iraniens. À son tour, l’Iran devra également ouvrir pleinement son marché aux marchandises russes, arméniennes, biélorusses, kazakhes et kirghizes. Les parties ont déjà pris des mesures pour améliorer leurs relations commerciales, lorsque le 17 mai 2018, dans le cadre du Forum économique d’Astana, elles ont signé un accord intérimaire conduisant à la formation d’une zone de libre-échange entre les États membres de l’Union économique eurasienne et l’Iran. Cet accord est entré en vigueur le 27 octobre 2019. Le commerce entre l’Iran et l’UEEA a atteint 3 419 milliards de dollars en 2020, soit 8 % de plus par rapport à la même période de 2019.

LA REFORME DU RENSEIGNEMENT IRANIEN SUITE A LEURS RECENTS ECHECS

L’Iran tente ainsi de renforcer ses relations politiques et économiques avec les États membres de l’UEEA et de rétablir ses positions affaiblies en Asie centrale et dans le Caucase du Sud, avec l’aide du Kazakhstan, du Kirghizstan et de l’Arménie. En devenant membre à part entière de l’UEEA, dirigée par la Russie, l’Iran tente de renforcer sa sécurité et de pallier aux derniers échecs qu’a connu le renseignement iranien.

La République islamique d’Iran dispose d’un appareil de renseignement vaste et complexe. Ses deux institutions de renseignement les plus importantes sont le ministère du renseignement (MOI) et la branche renseignement du Corps des gardiens de la révolution islamique (IRGC). Une troisième organisation clé du renseignement est l’Organisation de protection du renseignement de l’IRGC, qui fonctionne indépendamment de la branche du renseignement du Corps et qui s’occupe du contre-espionnage. Si les services de renseignement iraniens sont bien équipés et ont obtenu des succès importants en matière de propagande informationnelle ou notamment dans le domaine du renseignement sur les transmissions, ou SIGINT. L’appareil de renseignement du pays est déficient en ce qui concerne le contre-espionnage, ou « protection du renseignement » comme le régime l’a rebaptisé (…) la faiblesse du contre-espionnage iranien allait contraindre le régime à réformer son contre-espionnage. Pour ce faire, il était probable qu’il se tournerait vers la Russie. Le mois dernier, en janvier 2021, le ministre des Affaires étrangères iranien Muhammad Javad Zarif a effectué une nouvelle visite à Moscou pour rencontrer son homologue, Sergueï Lavrov. Zarif s’est rendu en Russie plus de 30 fois, ce qui a mis en lumière la grande dépendance de la République islamique à l’égard de ce pays. Sa dernière visite a été marquée par la signature d’un traité de sécurité entre les pays. Le pacte de renseignement, un moyen pour l’Iran de renforcer sa sécurité physique et informationnelle. Lavrov a déclaré à l’agence de presse russe TASS : « Nous [la Russie et l’Iran] avons signé un accord intergouvernemental sur la coopération pour assurer la sécurité de l’information ». Il n’a pas fourni d’autres détails. L’Iran, cependant, a déclaré par l’intermédiaire de l’Agence de presse de la République islamique (IRNA) que l’accord impliquait une collaboration en matière « d’information, de crimes commis par l’utilisation des technologies de l’information et des communications, d’aides technologiques, de coopération internationale, y compris la reconnaissance, la coordination et la coopération nécessaire aux communautés régionales et internationales pour garantir la sécurité nationale et internationale ».

Alors que l’accord vise ostensiblement à accroître la collaboration entre les pays dans le domaine de la cybersécurité, l’agence de presse Tasnim, qui a des liens étroits avec l’IRGC, a déclaré : « Le chef de l’Organisation de la défense civile de l’Iran [..] a dévoilé des plans de coopération conjointe axés sur l’échange de renseignements, l’interaction contre les menaces et la défense commune ». Le ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué de presse que l’Iran et la Russie avaient signé un « Pacte de coopération en matière de sécurité de l’information » et que l’un des objectifs du pacte est de « renforcer la sécurité de l’information ». Si la sécurité de l’information et la cybersécurité sont les principaux objectifs de l’accord, les spécialistes des études sur le renseignement sont bien conscients du lien étroit qui existe entre la sécurité de l’information et le contre-espionnage. Nombreux sont ceux qui affirment que la sécurité de l’information est effectivement le principal objectif du contre-espionnage (ou de la « protection du renseignement », pour reprendre le terme du régime islamique). Le cyber-espionnage est considéré par de nombreux organismes de renseignement comme une question de contre-espionnage.

LE POLE POLITICO-ECONOMIQUE EURASIATIQUE
L’Iran devient peu à peu le principal partenaire du tandem sino-russe au Moyen-Orient et tente de trouver son rôle dans le pôle politico-économique oriental, qui émerge après la conjonction de l’UEEA dirigée par la Russie et de l’IRB de la Chine en 2015. Le pacte Iran-Russie n’est pas une surprise (…) Le régime s’appuie donc sur la Russie sur le plan économique avec l’UEEA et informationnel avec le pacte de sécurité de l’information comme leviers de ce virage Iranien vers l’est.

LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE
(Flash Vidéo Géopolitique/
Complément aux analyses quotidiennes de Luc Michel)

* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :
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