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2022 10 25

Bombe sale : Moscou met en garde !
La Russie a déclaré que les projets en cours de l’Ukraine de déployer une « bombe sale » équivalaient à un acte de « terrorisme nucléaire », exhortant les Nations unies à aider à éviter cette perspective.
« Nous considérerons l’utilisation de la “bombe sale” par le régime de Kiev comme un acte de terrorisme nucléaire », a averti l’ambassadeur russe à l’ONU, Vassily Nebenzia dans une lettre écrite lundi 24 octobre à l’adresse du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres et au Conseil de sécurité.
Comment analyser la mise en garde de Moscou ?
Luc Michel, géopoliticien belge, s’exprime sur le sujet.
MOSCOU PREVIENT D’UN RISQUE « D’ESCALADE INCONTROLEE » DU CONFLIT

Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a déclaré que la situation en Ukraine se dégradait rapidement et prévenu d’un risque « d’escalade incontrôlée » lors d’un entretien téléphonique avec son homologue français Sébastien Lecornu. Sergueï Choïgou a dit à Sébastien Lecornu que Moscou redoutait l’usage par l’Ukraine d’une « bombe sale » dans le conflit, sans toutefois apporter des preuves pour étayer ses affirmations. Une bombe dite « sale » utilise des explosifs conventionnels chargés de matériaux radioactifs.

Sébastien Lecornu a rappelé que la France refusait toute forme d’escalade, singulièrement nucléaire, dans le conflit en Ukraine. « La France appelle la Russie à mettre un terme à sa guerre d’agression contre l’Ukraine et à tout mettre en oeuvre pour contribuer à la désescalade », indique le ministre dans un communiqué.

Sergueï Choïgou s’est aussi entretenu avec ses homologues britannique Ben Wallace et turc Hulusi Akar.

LA RUSSIE ACCUSE L’UKRAINE D’EN PREPARER UNE :
QU’EST-CE QU’UNE « BOMBE SALE » ?

Qu’est-ce qu’une « bombe sale », et quel serait l’intérêt d’un belligérant à l’utiliser ?

Dans des entretiens téléphoniques menés ce dimanche 23 octobre avec plusieurs de ses homologues, le ministre russe de la Défense a fait part à ses interlocuteurs de « ses préoccupations liées à d’éventuelles provocations de la part de l’Ukraine avec recours à une ‘bombe sale' », indique son ministère. Sergueï Choïgou a eu ce weekend de nombreux échanges téléphoniques sur le conflit en Ukraine, notamment avec ses homologues américain, français, britannique et turc. Une activité diplomatique inhabituelle pour le général russe, à ce niveau d’intensité.

En utilisant le terme de « bombe sale », le ministre russe réactive une peur récurrente depuis le début de l’ère nucléaire, et plus encore depuis les attaques du 11 septembre 2001. Les groupes terroristes, au contraire d’un certain nombre d’États, n’ont pas accès aux technologies d’enrichissement de l’uranium qui permettraient de fabriquer une bombe atomique. Ils pourraient en revanche se procurer clandestinement des matières radioactives, par exemple en mettant la main sur des déchets nucléaires, qui sont au cœur du principe d’une « bombe sale ».

Appelée également « bombe radioactive », ou « dispositif de dispersion radiologique » (DDR), un tel engin serait en fait une bombe conventionnelle, mais entourée de matériaux radioactifs. En se dispersant en poussière lors de l’explosion, ceux-ci auraient des effets radioactifs à long terme sur la région autour de l’impact, au-delà des dégâts directs occasionnés.

Des radiations directes, et la contamination des ressources vitales, rendraient alors la zone inhabitable pour une longue période. Neutralisation d’une région à long terme, fuite de la population civile, effet de sidération, les effets tactiques d’un tel armement seraient proches de ceux obtenus par une bombe atomique- quand bien même le nombre de victimes directes resterait peu élevé.

Une réelle menace ?
Le concept de « bombe sale » est parfois étendu à tout explosif qui disséminerait des matières chimiques ou biologiques, avec le résultat d’une contamination de la zone géographique visée. Si des armes chimiques ont déjà été utilisées dans le passé, notamment en Syrie, ce n’est jusqu’à présent pas le cas pour la « bombe radioactive » redoutée. Plusieurs groupes terroristes sont soupçonnés d’avoir œuvré en vue de la fabrication d’une telle bombe, parvenant pour certains à se procurer le matériau radioactif nécessaire, mais aucun de ces projets n’a abouti à une explosion.

« Personne ne serait dupe » si Moscou faisait escalader le conflit en Ukraine en prenant prétexte de l’emploi par Kiev d’une « bombe sale », ont réagi ce lundi Paris, Londres et Washington, dans une déclaration commune de leurs chefs de la diplomatie. Le camp occidental redoute que Moscou ne mène une attaque à la bombe sale sous faux drapeau, pour en accuser les forces ukrainiennes.

LES PRINCIPALES DECLARATIONS DE L’AMBASSADEUR DE RUSSIE AUX ÉTATS-UNIS ANATOLY ANTONOV DANS UNE INTERVIEW AVEC NEWSWEEK :
« Ce prix n’est-il pas trop élevé pour régler des comptes politiques avec nous ? » « Nulle part et jamais de tout temps aucun des dirigeants de notre pays et du département militaire n’a mentionné la possibilité de recourir à des armes de destruction massive. » « L’Occident ne répond pas aux avertissements de la Fédération de Russie concernant la provocation à venir de l’Ukraine avec l’utilisation d’une « bombe sale ». » « Dans un désir maniaque de dénigrer la Russie et de blanchir l’Ukraine, les pays occidentaux sont prêts à mettre en jeu la sécurité, le bien-être et la vie de leurs propres citoyens. L’inquiétude est causée par le fait que Kiev dispose de la base de production et du potentiel scientifique et technique nécessaires. » « Dans l’hystérie russophobe, l’Occident recourt à la formule selon laquelle tous les moyens sont bons contre la Russie, y compris les moyens absolument insensés et inhumains. » * RADIO.LUCMICHEL
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