LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/
Luc MICHEL pour EODE/
Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
2020 03 21/

Je poursuis ma définition d’une « Géopolitique du Coronavirus » sur Afrique Média ce vendredi, tirant la première leçon de la crise mondiale issue de la Pandémie. Nous assistons à la chute, au déclassement du « premier monde » occidental, dont le modèle, qui se voulait exemplaire et exemplatif, s’effondre. A l’image du système hospitalier italien. Au moment où Pékin, qui a fait face avec succès au coronavirus, et Moscou qui l’a contrôlé avec efficacité entendent prendre le leadership de la lutte contre la Pandémie, les leaders occidentaux, de Washington à Bruxelles, courent comme des poulets sans tête et étalent leur inefficacité, leurs égoïsmes, leurs antagonismes ! Cette fois, un siècle après Oswald Spengler, c’est bien la décadence de l’Occident …

ENSEIGNEMENT N°1 DE LA GEOPOLITIQUE DU CORONAVIRUS.
COMMENT LA PANDEMIE PROVOQUE LA CHUTE ET LA « TIERS-MONDISATION » DU PREMIER MONDE OCCIDENTAL !?

* Voir sur LUC-MICHEL-TV :
GEOPOLITIQUE DU CORONAVIRUS.
LA CHUTE DU « PREMIER MONDE »
sur https://vimeo.com/399239728

* Thème principal de l’émission :
CORONAVIRUS. L’OMS demande à l’Afrique de se réveiller et de se préparer au pire.

* Mon analyse :
Pourquoi l’efficacité chinoise (qui a vaincu le coronavirus), comparée aux errements et aux échecs des puissances occidentales (où les dirigeants, Macron et Trump en premier, courent affolés comme des poulets sans tête), révèle la chute du « premier monde » occidental et sa tiers-mondisation ?

* A lire : « Le coronavirus nous révèle un nouveau « tiers-monde » (…)
On manque de masques et de gel hydroalcoolique. Les tests se font au compte-gouttes. La Chine est à notre chevet. La France se découvre vulnérable. Le démographe Alfred Sauvy, inventeur du terme tiers-monde – que l’on n’utilise guère plus –, définissait ainsi cette division économique et géographique du monde : « C’est l’ensemble de ceux qu’on appelle les pays sous-développés. » Il précisait, au sujet de ces pays, qu’après des années de misère et de domination coloniale, à leur tour, ils voudraient « être quelque chose ». Nous y sommes. Dès lors, l’Occident est-il encore le « premier monde » ? Cette question nous est posée par les circonstances actuelles, par la manière dont cet Occident n’est en rien un bloc, par ses pénuries … » (Le Point, Paris, ce 16 mars 2020).
C’est exactement mon analyse !

# L’ACTU ANALYSEE (1) :
COMMENT LE SYSTEME HOSPITALIER ET SANITAIRE ITALIEN S’EFFONDRE !?

« Coronavirus en Italie : « Une double réalité : un nombre de positifs sous-évalué et des hôpitaux qui craquent » (…) Les deux provinces où la situation est la plus extrême (Bergame et Brescia, en Lombardie) regroupent les meilleures structures sanitaires d’Italie, et sans doute parmi les meilleures d’Europe. Mais, quand il y a un tel afflux de malades, de toute façon, aucun système de santé n’est efficace. Si vous avez 20 % de lits supplémentaires, vous tenez juste vingt-quatre heures de plus. Si tout le monde est malade en même temps, on rentre dans une logique de guerre, et on pare au plus pressé. C’est ce qui explique la dramatique mortalité dans ces zones (…)Il faut d’abord rappeler que si on ne teste personne, il n’y a que les malades connus qui deviennent positifs. En Lombardie, où le système est complètement débordé, on n’a plus les moyens de tester. Donc on arrive à un nombre très « faible » de personnes positives. Les 20 000 cas ne sont que la « partie émergée de l’iceberg », et le taux de mortalité anormalement élevé n’est que le reflet de cette double réalité : un nombre de positifs sous-évalué et des hôpitaux qui craquent. »
– Le correspondant du « Monde » en Italie, Jérôme Gautheret.

CORONAVIRUS/ITALIE:
« L’ENSEMBLE DU SYSTÈME S’EFFONDRE, NOUS NE POUVONS PAS ENTERRER NOS MORTS (…) LES CERCUEILS S’ENTASSENT PARTOUT ET TOUS LES DISPOSITIFS DE PROTECTION SONT ÉPUISÉS » (TÉMOIGNAGE)

L’ambassadeur d’Israël en Italie (autre pays où une catastrophe s’annonce), Dror Eydar a partagé sur sa page Facebook ce jeudi soir le témoignage d’une Italienne, désespérée par l’ampleur de la situation liée au coronavirus, alors que l’Italie compte à ce jour le plus grand nombre de morts, (3.405 pour 41.005 cas ce vendredi), dépassant ainsi la Chine d’où est partie la pandémie. « Je suis originaire de Bergame, la situation est désespérée, des centaines de personnes meurent chaque jour. Les médecins, les infirmières et les ambulanciers sont malades. L’ensemble du système s’effondre. Nous avons besoin d’aide, » a-t-elle écrit à l’ambassadeur. « Nous ne pouvons pas enterrer nos morts. Les cercueils s’entassent partout et tous les dispositifs de protection sont épuisés. Les commandes en provenance de Chine prennent au moins deux semaines pour être livrées et personne d’autre n’est en mesure de nous en fournir. Les médecins travaillent donc sans protection et tombent malades, » a-t-elle poursuivi. « Je vois des gens mourir. Je vois des médecins impuissants mourir. Une centaine de médecins de famille sont gravement malades et bon nombre d’entre eux sont décédés. » « J’ai eu un cancer et mon système est faible. Si je tombe malade, ils ne me soigneront pas, car ils doivent décider qui prendre en charge et ils préfèrent ceux qui ont une chance de survivre. Ils ne savent plus où placer les patients. » « La Protezione Civile (l’autorité de la protection civile) fait de son mieux, mais la vague était inattendue et la violence du virus imprévisible, » a-t-elle conclu.

# L’ACTU ANALYSEE (2) :
COMMENT LE SYSTEME CHINOIS A RESISTE A LA PANDEMIE ?

Le coronavirus désormais plus meurtrier dans le reste du monde qu’en Chine: quel a été l’arsenal chinois?, interroge l’AFP, ce 21 mars 2020. L’exemple de Wuhan, épicentre de l’épidémie du coronavirus en Chine où aucun nouveau cas d’origine locale n’a été enregistré depuis ce jeudi, est un « espoir » pour le monde, a estimé vendredi le directeur général de l’OMS. « Après des débuts chaotiques, la Chine a inversé en quelques semaines la courbe de la contagion par le coronavirus, arrivant jeudi à zéro nouveau cas d’origine locale, si l’on en croit le bilan officiel », commente l’AFP.

VOICI UN INVENTAIRE DE L’ARSENAL CHINOIS CONTRE LA MALADIE COVID-19:

Wuhan, placé en quarantaine
Le 23 janvier, Wuhan (centre) est placée de facto en quarantaine, suivie de la quasi-totalité de sa province, le Hubei, où le Covid-19 a fait son apparition fin 2019. Plus de 50 millions d’habitants sont coupés du monde. Mais le bouclage de Wuhan n’a fait que retarder de quatre jours la propagation du virus dans le pays, selon une étude publiée le 6 mars dans la revue américaine Science. Vers le reste du monde, l’arrêt des vols en provenance de Wuhan aurait permis de ralentir la contamination de deux à trois semaines.

Les transports limités
Dès le début de la crise, la circulation des trains est considérablement réduite et le trafic des autocars interrégionaux limité. Objectif: retarder le retour des travailleurs migrants parti passer le long congé du Nouvel an chinois sur leurs terres d’origines. Sont interdits également les voyages organisés à l’étranger.

Confinement à la maison
Dans l’ensemble du pays, les habitants sont fortement incités à rester chez eux. La structure de l’habitat facilite cette politique: des centaines de millions de Chinois vivent dans des résidences fermées dont les comités de quartier peuvent limiter les sorties au strict minimum.
Confinés, les Chinois ont continué de commander leur repas à domicile, une habitude déjà prise largement ces dernières années. Les livreurs n’ont plus le droit d’aller jusqu’à l’appartement et laissent le plus souvent le repas à la porte de la résidence. Impact: les sorties au supermarché sont considérablement réduites.

Ecoles, universités et sites touristiques sont fermés.
« Le confinement, ça marche », déclare à l’AFP Sharon Lewin, professeur de médecine à l’Université de Melbourne, « deux semaines après le bouclage de Wuhan, soit exactement la période d’incubation, les chiffres (de contamination) ont commencé à baisser ». « Avant ces mesures, les experts estimaient que chaque personne contaminée transmettait le coronavirus à plus de deux autres personnes », écrivait mardi la revue britannique Nature. « Entre le 16 et le 30 janvier, période comprenant les sept premiers jours de confinement, ce ratio est tombé à 1,05 ».

Dépistage et contrôles de température
La température des citoyens est contrôlée plusieurs fois par jour à l’entrée des immeubles, commerces ou lieux publics. « Si vous dépassez 37,3 degrés, on vous met à l’isolement », avertit un gardien d’un parc de Pékin. Problème: une simple fièvre ne permet pas de distinguer un infection au coronavirus d’un rhume.
Le dépistage est considéré comme crucial par l’OMS mais le gouvernement chinois ne fournit aucune donnée sur le nombre de personnes testées. A titre indicatif, la mairie de Wuhan publie des chiffres quotidiens qui révèlent qu’en février, au plus fort de l’épidémie, environ 20.000 personnes étaient testées chaque jour. Le chiffre a diminué de moitié ces derniers jours. Mi-février, le nombre de contaminations avait brutalement augmenté de 15.000 après un élargissement de la méthode de dépistage.

Le port du masque s’impose
Le masque s’est rapidement imposé dans les grandes villes et est exigé dans de nombreux endroits. Le masque « peut s’avérer nécessaire, particulièrement quand tant de porteurs du virus asymptomatiques risquent de contaminer d’autres personnes », justifie le professeur Zheng Zhijie, de l’Ecole de Santé publique de l’Université de Pékin. Pendant ce temps, les politiciens européens pour justifier leur carence globale à protéger leurs populations osent prétendre que le port du masque n’est pas nécessaire. Même le personnel médical et les forces de sécurité n’ont pas assez de masques … D’après l’agence Chine nouvelle, la production quotidienne dans le pays de masques N95, considérés les plus efficaces, est passée pendant la crise de 200.000 à 1,6 million d’unités.

Mobilisation des soignants
Pas moins de 42.000 médecins et personnel médical ont été envoyés en renfort au Hubei, selon Chine nouvelle. « Important et nécessaire compte tenu de l’effondrement du système de santé local », selon Zheng Zhijie. Selon les autorités, 3.300 soignants avaient été contaminés dans tout le pays jusqu’à début mars et 13 sont décédés.

# L’ANALYSE DE REFERENCE :

* Ecouter Luc MICHEL sur RADIO IRIB (Iran)
TABLE RONDE sur les questions du Coronavirus :
sur https://vimeo.com/398337610

* Les thématiques abordées :
Les questions que pose la Pandémie / La dimension géopolitique du Coronavirus / La guerre idéologique et géopolitique ouverte par Trump contre Pékin, mais aussi l’Iran / Les fractures au sein du Bloc américano –occidental (guerre commerciale, Relations USA-UE, UE, OTAN)

(Sources : AFP – Xin Hua – Le Point – Le Monde – EODE Think Tank)

Illustration :
Dessin du grand Vitaly Podvitski (Russie).

LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE

* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :
Géopolitique – Géoéconomie – Géoidéologie – Géohistoire –
Géopolitismes – Néoeurasisme – Néopanafricanisme
(Vu de Moscou et Malabo) :
PAGE SPECIALE Luc MICHEL’s Geopolitical Daily
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